France, fin du XVIè siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles
dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre
élisabéthaine. Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère.
Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa
fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys. Le
séduisant et mystérieux comte l entraînera dans un univers dont elle ne
soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris
trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...
Tome 2 : Trois épines
France, Fin du XVIIIe siècle. Alors que la révolte gronde aux quatre
coins de la France, Rose est rappelée de la cour de Russie. De retour aux côtés
de son mentor, elle découvre que la situation vacille également dans l'univers
occulte d'Artus. Les Arimath doivent faire face à de sauvages attaques sur
leurs terres, tandis que la grogne contre la noblesse croît d'instant en
instant parmi le peuple. Entre la révolution naissante et les prémices d'une
guerre au sein du monde obscur, les bouleversements dans l'existence de Rose
s'annoncent cataclysmiques. Leurs conséquences risquent fort de faire sombrer
en un même chaos les existences des humains aussi bien que des immortels.
Il est coutume d’affubler la
Fantasy de tous les sobriquets possibles : paralittérature, sous-genre
littéraire, littérature de gare, ou encore non-littérature. Le monde littéraire
distribue des galons que la Fantasy ne reçoit pas. L’on reconnait des lettres
de noblesses évidemment à des auteurs tels que Tolkien, mais ce sont des
exceptions, certains allant même jusqu’à dire que ce n’est pas vraiment de la
Fantasy.
Ah non ? Qu’est-ce donc
alors ? Il s’agirait en fait d’une transposition de la réalité de l’époque :
ne pouvant –ou ne voulant- critiquer ouvertement la société, Tolkien l’aurait
fait de façon détournée.
Ah, je comprends mieux maintenant…
En fait, non, je ne comprends toujours pas :
La Fantasy serait donc une re-création de la réalité, une sorte d’image
parallèle de notre monde, d’effet miroir. Univers vers lequel, qui plus est,
pourraient s’échapper ceux qui souhaiteraient fuir notre réalité et ses
contraintes ?
Eh bien, ne s’agit-il pas là d’un
raccourci un peu facile ? Et si c’était avant tout une littérature d’évasion,
tout simplement…
Les univers fantastiques m’ont
toujours fascinée. Je vouais, enfant, une véritable fascination au le
paranormal. Je me revois, blottie sous ma couette, protégée par mon armée de
peluches, regardant des émissions de télévision présentant de la façon la plus
sérieuse qui soit (si, si, je vous assure !), des poltergeist et autres
événements paranormaux. Les frissons de S. King ont bercé mon adolescence, et
mon armée de peluches, toujours fidèle au poste, protégeait mes nuits de ses
personnages souvent machiavéliques. Plus tard, j’ai naturellement glissé vers
Tolkien ou vers T. Goodkind et son « Epée de Vérité » que j’ai adoré.
Puis est arrivée dans la Fantasy la
déferlante des vampires et autres créatures de la nuit. Je l’avoue, j’aime les
vampires et leurs compagnons de la nuit. Ils peuvent être un divertissement très
agréable, si tant est que ce soit bien écrit, et que leur monde, -leur mythologie
finalement-, soit suffisamment développé pour permettre à mon imagination de m’immerger
dans cet univers.
Et c’est là que le bât blesse
bien souvent. L’on a vu fleurir quantité de romans vampiresques d’une pauvreté
affligeante : comme s’il suffisait que l’on ait un beau vampire (vous
pouvez choisir le personnage : tapez 1 pour un vampire qui craint le
soleil, 2 pour un loup-garou…), une jolie mortelle (et donc l’histoire d’amour
qui va avec), un méchant très méchant (notre héros est toujours en période de
rédemption, c’est un gentil évidemment !) pour avoir un roman efficace.
Cela a mis un frein d’ailleurs à
ma fièvre acheteuse de Fantasy… J’hésite beaucoup à commander de nouveaux
ouvrages dans ce genre, alors que j’adore cela.
Et Céline Landressie est arrivée.
Comme souvent pour les belles rencontres, elle est le fruit du hasard. En
farfouillant dans une librairie, comme à mon habitude, je tombe sur le Tome 1
de Rose Morte, « la Floraison ».
La couverture a attiré mon attention, surtout parce que je ne connaissais pas
la maison d’édition, mais ce n’est pas cela qui m’a fait repartir avec. Ni le
titre. Non. C’est le style de l’auteur.
Dans cette même librairie, encore une fois
comme à mon habitude, j’ai lu le prologue (je lis très vite, cela a parfois des
avantages !). Et dès les premières lignes, le style, recherché, travaillé,
et retranscrivant si parfaitement l’époque pendant laquelle se déroulent les
faits (16è siècle pour le premier tome, et 2 siècles plus tard pour le suivant)
m’a prise entre les mailles de son filet. Il me fallait ce livre.
C’est l’un des rares ouvrages
pour lesquels je n’ai pas attendu ce fameux moment dont je vous ai déjà parlé.
Une conversation s’était engagée entre nous deux, et je voulais la poursuivre.
Ici, point de vampires, ou du
moins de vampires tels que vous vous les représentez. Non, le terme vampire n’apparaissant
qu’à la fin du 19è siècle comme nous le
précise C. Landressie sur son blog, mais des Arimath, des Lamies…
La trame du récit se tisse à
partir de faits historiques (petite et grande Histoire) avérés, dans lesquels
s’insèrent à la perfection les personnages, et la mythologie, l’essence même
finalement de l’Histoire de l’Humanité (même si ici, le terme ne convient pas,
il faudrait inventer une nouvelle expression, « l’Histoire des Etres » ?).
L’univers dans lequel ils
évoluent est d’une rare élégance, le terme raffinement a été utilisé plusieurs
fois sur la blogosphère pour le qualifier : les décors sont très bien
représentés, -laissant une porte ouverte aux images mentales dont a besoin mon
cerveau pendant la lecture-, les personnages sont variés et complexes, et la
langue…d’une précision digne d’une horloge…
Ne serait-ce que grâce à cette
dernière, au vocabulaire utilisé, dans le texte et les dialogues, aux tournures
de phrases, vous allez faire un bond dans le temps. Mais n’ayez crainte, si cela
peut sembler déstabilisant dans un premier temps, vous vous y habituerez vite,
et ne pourrez imaginer ces ouvrages écrits autrement. Je gage même que dans vos
conversations mentales, ces conversations qu’on tient avec soi-même, vous vous
surprendrez à utiliser des structures que vous y aurez lues.
Dans mes chroniques précédentes,
je vous parlais de sentiments, d’émotions. Nul besoin de rentrer dans le
détail, sachez simplement que sa plume revêt, avec une facilité déconcertante
tantôt la redingote de la délicatesse, tantôt les bottes de la cruauté. Dans ce
tout cohérent, -le tome 2 est aussi réussi que le premier- la lame acérée de l’écriture
vous transpercera pour vous transmettre son âme.
C'est la deuxième critique supra élogieuse que je lis à propos de ce titre. Et bien, c'est simple : il me le faut ! Je suis en train de tomber amoureuse des Editions de l'homme sans nom, et je compte bien agrandir ma modeste collection de leurs ouvrages. A commencer avec ceux de madame Landressie !
RépondreSupprimerN'hésite pas! Ces deux ouvrages le méritent... Quel autre livre as-tu lu de cette maison d'édition?
SupprimerRalalala !!! Que te dire à part que je suis ravie que tu ais fait cette chronique ?! ^^
RépondreSupprimerCette histoire me tente depuis tellement longtemps que je ne compte plus... Elle n'était d'ailleurs qu'à ses prémices lorsque j'ai découvert les propos de l'auteure sur un forum littéraire (il y a au moins 2 ans).
J'ai attendu sagement la sortie du livre et... je ne l'ai pas acheté ^^"
Tant de 1er opus attendent déjà dans ma PAL, tant de suites et sagas commencées et pas terminée.
Avec le temps, s'est installé une sorte de lassitude vis-à-vis des séries. Et, il faut dire ce qui est : Je ne supporte plus de finir un livre sur un cliffhanger ou une impression d'inachevé !^^" (d'autant qu'il faut toujours 1 an, en moyenne, pour avoir la suite et donc perdre le fil de l'histoire en cours de route)
Eh oui ! J'ai appris que "Rose morte" allait comporter au moins 5 tomes (au minimum). Du coup, ça m'a refroidie ! Une trilogie passe encore, mais plus : faut vraiment que ça soit bien fait !!!
Et c'est là qu'intervient la blogosphère... xD
J'ai lu la chronique de Cali, du Calidoscope, et ça m'a relancé la machine ! hihi !
Et, avec ton avis en prime, je ne peux qu'ajouter "Rose morte" à ma liste des prochains achats :)
C'est étrange car je ne perçois pas du tout Rose morte comme une série / saga, alors que c'est pourtant le cas. Ces deux premiers volumes sont tellement bien construits que je n'ai pas eu cette sensation d'inachevé, et je me suis sentie "contentée".
SupprimerBien sûr, seul le temps nous dira si C. Landressie sera capable de maintenir le cap...
S'il y a une série à commencer, c'est celle-ci!
Coucou Céline ! Et oui, je suis de retour des vacances, tu as du le voir dans les derniers articles, merci du passage et merci des commentaires auxquels j'ai bien répondu ! ♥
RépondreSupprimerCet article me bouleverse, tu décris la Fantasy à la perfection ! Le pourquoi on aime ça et la lassitude du vampire à tous les coins de rue ! Je vais noter les titres des livres pour une prochaine fois !
Coucou Effy! Contente de te revoir par ici!
RépondreSupprimerTu devrais adorer cette saga! A lire en priorité!