dimanche 17 août 2014

Rien ne va plus, Douglas Kennedy

Cela fait plus de dix ans que David Armitage, aspirant scénariste à Hollywood, rame, attiré irrésistiblement par le mirage de la célébrité. Dix ans de galères qui ont eu raison des rêves d'actrice de sa femme Lucy. Dix longues années qui ont dégradé leur relation, seulement égayée par la présence de la petite Caitlin... Mais, alors qu'il est sur le point de perdre tout espoir, le miracle se produit : un de ses scénarios est acheté par une chaîne de télévision. Le succès immédiat de la série fait de lui un homme riche et envié. Alors que sa nouvelle vie le comble, David, abusé par les promesses mirobolantes, va découvrir que la gloire est souvent éphémère

Le problème avec quelque chose qu'on a beaucoup aimé, c'est que quand on en abuse, on est vite écoeuré, et qu'ensuite, on ne l'apprécie plus à sa juste valeur. Un peu comme le chocolat.

J'avais adoré la lecture de L'homme qui voulait vivre sa vie, et comme je suis un brin obsessionnelle, j'ai embrayé tout de suite sur un autre Kennedy. Je n'aurais pas dû. J'aurais dû attendre un peu. 

Les similitudes avec L'homme qui voulait vivre sa viel m'ont tout de suite sauté aux yeux, tant sur le fond que sur la forme, et ce qui m'avait enchanté m'a légèrement agacée.

Le narrateur, encore un homme un peu perdu, vit une vie qui l'étouffe en quête d'un succès qu'il désire ardemment. Et ce succès arrive, et il le grise... Et tout dérape. Pendant toute la première moitié du roman, ce schéma classique m'a presque fait regretter de l'avoir sorti de ma PAL. Ce n'était pas vraiment le bon moment, je n'étais pas sensible à ce récit trop répétitif à mon goût.

Mais je dois reconnaître une chose, Kennedy a le talent de susciter la curiosité, car même si les évidences m'énervaient, j'ai été incapable de lâcher ce roman, et passée cette première moitié, j'ai même été agréablement surprise par la tournure des évènements, et j'ai voulu en savoir plus, cessant de soupirer à cause de ce que je considérais comme du "déjà vu".

Et finalement, je suis seule responsable de mon désenchantement initial. J'aurais dû attendre... Laisser l'oubli oeuvrer, pour savourer cette écriture mordante et diablement efficace...

16 commentaires:

  1. Moi qui ai lu L'homme qui voulait vivre sa vie, je ne suis pas sûre de vouloir lire une copie, même si, comme tu le dis, Kennedy a du talent :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il a du talent, c'est sûr. Mais je crois qu'il vaut mieux laisser passer un peu de temps entre la lecture de ses romans.

      Supprimer
  2. C'est dommage que ça soit un peu pareil que le roman que tu as lu... J'avoue que ja redondance est quelque chose qui me gène pas mal aussi.

    RépondreSupprimer
  3. De cet auteur j'ai lu "Cet instant-là" et c'est un peu le même genre d'histoire aussi. J'ai l'impression que Douglas Kennedy use et abuse des mêmes ficelles, il a trouvé une recette qui marche et s'en sert à chaque fois. Il n'avait déjà pas réussi à me convaincre avec "Cet instant-là", alors je ne pense pas réessayer. Dommage, j'en avais entendu et lu beaucoup de bien mais ce n'est apparemment pas un auteur pour moi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cul de sac était très différent. Je ne désespère pas de lire autre chose de lu qui m'absorbe totalement. Il a du talent. Mais use et abuse des mêmes ficelles, comme tu le dis très bien.

      Supprimer
  4. Ok, je note : éviter ce titre ! Vu que je n'avais déjà pas accroché à celui auquel il ressemble, là c'est sûr, je ne le terminerais jamais. ;)

    RépondreSupprimer
  5. J'ai un peu honte mais je n'ai jamais rien lu de cet auteur, il faudrait que j'y remédie, quel est celui que tu as préféré?

    RépondreSupprimer
  6. J'avais lu "l'homme qui voulait vivre sa vie" et j'avais beaucoup aimé. Par contre je crois que celui-ci je ne l'ai pas lu ^_^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "L'homme qui voulait vivre sa vie" est très efficace. Celui-ci aussi, mais les schémas sont trop proches, et c'est cette redondance qui m'a gâché la lecture.

      Supprimer
  7. Ah un peu dommage pour le côté "déjà vu". ça arrive parfois quand on lit trop rapproché les romans d'un même auteur.

    RépondreSupprimer
  8. Je n'ai encore jamais lu cet auteur mais je compte bien le découvrir. Dommage que tu as enchaîné deux de ses romans d'affiler mais je comprends j'ai souvent failli faire la même chose.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une erreur à ne pas faire! j'ai retenu la leçon!

      Supprimer