Elles
se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus
quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes",
en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies.
Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois
irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que
fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l'un des restaurants
de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la
ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre
commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de
nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs
stratégies de survie. D'épreuves en épreuves, l'indissoluble trio
a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement
modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l'insouciance
des années hippies, ou encore la difficile mise en route de
"l'ascenseur social"...
Ces derniers
temps, j'ai un peu l'impression d'être comme le lapin d'Alice au
Pays des merveilles. Montre au poignet, je cours, je cours, je cours...
Comme tous les ans, c'est une période de boulot intense, à laquelle
s'ajoute des petites choses qui ne sont pas vraiment du travail, mais
sont chronophages. Mais c'est pour la bonne cause comme on dit.
Dans tout
cela, mon blog a été un peu délaissé. Mais pas mes lectures !
Je ne les chroniquerai pas toutes, vous l'avez compris,
« pas le temps » et patati et patata...
Mais Les
Suprêmes, elles, elles valent le coup qu'on s'y attarde un
peu... Oh oui, parce que des Suprêmes, on aimerait tous en avoir dans
notre vie.
Il y a d'abord Odette et ses kilos en trop dont elle se
fiche comme de l'an 40. Son franc-parler, sa bonne humeur en font un
personnage attachant, tout comme les fantômes qu'elle fréquente,
parce Odette fréquente des fantôme. Ben quoi ? Vous avez sans
doute un chat, un chien, non ? Odette, elle, a ses fantômes. Et
son cancer. Et sa marijuana pour le soigner. Odette m'a arrachée
quelques larmes, je dois l'avouer, parce que je l'ai aimée très
fort. Odette, c'est l'amie qu'on aimerait tous avoir, celle qui fait
tomber sa tenue de sortie du samedi soir pour mettre une raclée à
un beau-père agressif. C'est ce que vous confiera Barbara Jean... Odette, elle n'a peur de rien. Elle est née dans un
sycomore, vous comprenez...
Barbara
Jean, c'est la belle fille au passé difficile, avec une mère
aux mœurs légères. Celle que l'on désire, mais que l'on aime pas.
Celle qui bouleverse les préjugés en tombant amoureuse du plus
craquant des petits blancs, mais qui épousera finalement un noir. Il
ne pouvait en être autrement. Barbaba Jean, c'est la beauté qui
fait se retourner sur son passage, mais c'est aussi une grande beauté
intérieure...
Et puis il y
a Clarice, qui a le don au bout des doigts. La virtuose, qui croise
la route du champion de foot. Et qui l'épouse, laissant tomber sa
carrière pour lui. Classique me direz-vous... Et si je vous dis
qu'il multiplie les conquêtes ? Encore plus classique, répèterez-vous. Oui, c'est vrai... Mais Edward Kelsey Morre a lui
aussi le don au bout des doigts. Celui de faire des histoires
classiques une histoire extraordinaire. Et Clarice l'est, elle aussi,
extraordinaire.
C'est
l'histoire de trois vies, d'une amitié indestructible... Alternant
passé et présent sur la toile d'une Amérique en construction,
Edward m'a offert un très beau moment de lecture. Plein
d'émotions, de sourires. Ces suprêmes, je les ai aimées...
Ca donne terriblement envie ! Je l'ajoute à ma wishlist :)
RépondreSupprimerMerci de ton passage! C'est vraiment un très chouette bouquin!
Supprimerl'historie semble présenter de supers personnages ! Je ne connaissais pas le roman mais c'est intéressant d''en découvrir plus sur ces femmes. merci de la découverte.
RépondreSupprimerDe rien!! Odette gagne à être connue!
SupprimerIl va falloir que je le lise celui là!
RépondreSupprimerPrends le temps de souffler!
Bises
Souffler? Quel est ce mot dont j'ignore le sens?
SupprimerContente de te voir par ici! Je pense fort à toi!
Besos
J'aime beaucoup ce genre de livre et je pense qu'il pourrait me plaire :)
RépondreSupprimerJe ne sais pas si mon commentaire est passé ^^ : C'est un livre que j'aimerais beaucoup découvrir, l'ambiance est exactement ce que j'aime et avec ta chronique je suis convaincue :)
RépondreSupprimerCommentaire passé! Je t'assure que j'ai vraiment passé un bon moment de lecture!
SupprimerMerci pour la découverte, il va de suite sur ma WL!!
RépondreSupprimerBonne lecture alors!!
SupprimerOh j'ai très envie de le lire!
RépondreSupprimerIl en vaut vraiment, vraiment la peine... J'en ai encore la larme à l'oeil...
SupprimerAh ce livre ! Ma mère, mes sœurs, mes filles, tout le monde l'a lu et adoré !
RépondreSupprimerIl est vraiment plein de bons sentiments. J'en garde un excellent souvenir.
SupprimerJolie chronique ! Ce livre me fait de l'œil depuis l'année dernière ! Il est à la bibliothèque où je suis bénévole, il va falloir que je trouve le temps de le lire.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour la chronique! Si tu peux te le procurer, n'hésite pas!
SupprimerJe suis en train de le lire et découvrir ton blog du même coup :)
RépondreSupprimerMerci de ton passage!
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