J'aimerais
que nous soyons des amis secrets, Richard Gere. » Pendant
trente-huit ans, Bartholomew Neil a vécu avec sa mère; jusqu'au
jour où elle tombe malade et meurt. Comment vivre sans elle ?
Bartholomew pense avoir trouvé la voie quand il découvre une lettre
de Richard Gere sur le Tibet libre dans le tiroir à sous-vêtements
de sa mère. Les derniers temps, celle-ci l'appelait Richard; il y a
forcément un lien cosmique. Croyant que l'acteur est destiné à
l'aider, Bartholomew commence sa nouvelle vie en écrivant à Richard
Gere. Jung et le Dalaï Lama, la philosophie et la foi, les contacts
avec les aliens et la télépathie avec les chats, l'Eglise
catholique et les mystères féminins; il explore tout dans sa
relation épistolaire à sens unique. Mais ce que révèlent surtout
ses lettres, c'est la quête touchante de Bartholomew pour se
construire sa propre famille. Aidé par des amis inattendus, il
s'embarque bientôt dans une Ford Focus de location, à la recherche
d'un mystérieux Parlement des Chats et de son père biologique...
Cher M.
Richard Gere,
S'il
y a bien une personne à qui je ne n'aurais jamais pensé écrire,
c'est bien vous. J'ai vu certains de vos films, évidemment, j'ai
adoré Pretty Woman en son temps... Je connais aussi votre engagement
envers les moines du Tibet, j'ai bien dû lire un ou deux articles
sur le sujet, mais je dois dire que ça s'arrête là. Ah si, je sais
que vous avez maintenant les cheveux blancs. Pas de quoi faire tout
un fromage alors...
Quand
j'ai vu que Bartholomew commençait à vous
écrire, vous, son confident involontaire, je me suis quand même
demandée ce qui n'allait pas chez lui. D'accord, sa mère est
décédée d'un cancer du cerveau et pendant ses dernières semaines
de vie, elle l'appelait Richard, en référence à vous, Richard
Gere, son acteur préféré... D'accord aussi, Bartholomew est un
brin étrange, vieux garçon de quarante ans encore chez sa mère et
amoureux d'une Filleliothécaire.
Mais quand même... Inutile de vous
préciser, sans vouloir vous offenser, que j'étais franchement
perplexe à la lecture de ces premières lettres.
Et
puis, plus j'avançais dans cette correspondance atypique que vous ne
recevrez jamais, plus ce Bartholomew me devenait sympathique, non pas
parce qu'il avait un ami imaginaire célèbre (désolée de vous le
dire, mais ce n'est pas cela qui a fait trembler mon petit cœur...
Et certains de vos conseils sont en plus franchement contestables, il
aurait pu choisir mieux comme conscience) mais parce que sa vision du
monde est particulière attachante et que finalement ces lettres ne
sont qu'un moyen de réfléchir à sa vie et de guider ses pas, un
moyen de trouver la force d'agir enfin.
Alors,
je les ai lues avec une attention redoublée, j'ai écouté votre
voix résonner dans sa tête et le convaincre de dépasser ses
propres limites, j'ai savouré cette galerie bigarrée de personnages
(le père McNamée est tout bonnement succulent et nous offre des
passages hilarants) qui croisent sa route, j'ai moi aussi voulu voir
ce Parlement des Chats et je me suis même surprise à verser une
larme arrivée à la dernière page.
Je
me suis dit que j'aurais aimé rencontrer Bartholomew, même si, et
j'en suis navrée, je crois que je n'aurais pas eu l'intelligence de
chercher à découvrir qui il est vraiment. Les apparences, toujours
ces fichues apparences. J'aurais pourtant eu tort. Bartholomew est
finalement bien plus intelligent que la plupart d'entre nous. Il voit
les choses telles qu'elles sont vraiment, dans leur essence, il voit
les gens dans leur cœur, et cet homme, trop souvent qualifié de
simple d'esprit, est capable de changer la vie de ceux qui
l'entourent. Et ça, il vous le doit un peu quand même, vous lui
avez donné la force d'aligner un pas devant l'autre.
Maintenant,
je suis bien embêtée, je ne sais pas comment conclure cette lettre. Un
« merci » serait un peu exagéré, vous n'avez rien fait
finalement, ce n'est pas vous. Mais je vous dois malgré tout un très
bon moment de lecture, avec des sourires et des petites larmes, et il
faut bien le dire, c'est beaucoup.
Bien
à vous
Le
livre-vie
Sacré Richard ! ;-) Belle et originale cette critique ! Je ne me serais pas arrêtée sur ce livre, ta critique, me donne envie de le découvrir...
RépondreSupprimerCe livre a été une belle surprise pour moi! Clairement je ne me serais pas arrêtée dessus si je n'en avais pas eu l'occasion, et j'aurais eu tort! Merci de ton passage!
Supprimertrès joli avis et très poétique aussi. C'est assez drôle comme format, on ne s'attend pas à ça mais du coup tu rends très curieuse !
RépondreSupprimerLe format est très originale, et très réussi aussi.
SupprimerCoucou Céline, quel billet original, j’adore, et cette lettre adressée à « Richard ». Sans même avoir lu le livre, à la lecture de tes mots, je suis émue par ce Bartholomew, sa quête, cette famille qu’il recherche, ses réflexions sur sa propre vie. « Les apparences, toujours ces fichues apparences » comme tu le dis tellement bien, alors que bien des gens s'élèvent dans leur raisonnement bien plus haut que la plupart d’entre nous!
RépondreSupprimerComme il a l'air fort ce beau roman!
Bisous
C'est une jolie recontre livresque, une belle surprise!
SupprimerJe ne connaissais pas mais je retiens l'idée !
RépondreSupprimerA mon avis, il pourrait te plaire!
SupprimerTa chronique épistolaire est top ! Richard va voir sa boîte aux lettres exploser si ça continue… Mais pas avec mes lettres, ça c'est sûr, je ne suis pas sensible à son charme, enfin s'il en a un..., sorry Richard ^^ Ce roman semble original, alors merci de la découverte :)
RépondreSupprimerC'est un roman vraiment original! Même s'il parle de Richard Gere! lol
SupprimerJe dois dire que ton avis est tentant mais je ne pense pas lire ce roman malgré tout. En tout cas joli chronique et oui Pretty Woman c'est un sacré film :D
RépondreSupprimerPretty Woman est un film culte!
Supprimer