Londres,
1939. Quand Ada Vaughan commence à travailler au sein d'un atelier
de mode de Dover Street, la belle jeune femme rêve d'une carrière
dans la haute couture. Et d'échapper ainsi à l'atmosphère
familiale pesante. Impossible alors de résister à l'énigmatique
Stanislaus von Lieben, un gentleman entreprenant qui lui propose un
voyage à Paris. Mais, à la fin de leur séjour, la nouvelle tombe :
le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l'Allemagne.
Découvrez la destinée d'une héroïne inoubliable prise dans les
tourments d'une des périodes les plus sombres de l'Histoire. De 1939
à 1948, de la splendeur du Savoy aux ombres du camp de concentration
de Dachau, entre passion, drame et espoir, Ada tentera de survivre à
l'enfer.
Ava
Vaughan ne rêve que d'une chose, créer des modèles, avoir sa
propre maison de couture, la Maison Vaughan, dans laquelle elle
pourrait déployer tout son talent et exposer tous les beaux
vêtements qui tourbillonnent dans sa tête. Elle aime les tissus précieux, elle aime les coupes parfaites, elle aime les magazines et
leurs mannequins à la beauté fatale. Mais en attendant d'atteindre
son rêve, elle travaille du haut de ses dix-huit ans dans une petite
boutique où elle exerce son talent.
Parce
qu'Ava Vaughan n'a pas eu la chance de la naissance. Si elle était
née dans l'une des familles qu'elle habille, ces femmes sublimes au port de tête altier, à la silhouette parfaite et au
porte-feuille bien garni, elle serait quelqu'un d'autre, quelqu'un à
la hauteur de tout ce qu'elle porte en elle. Mais la vie est ainsi et elle doit être patiente, son heure viendra.
Et
puis un jour, elle rencontre Stanislaus. Stanislaus et son beau
costume, Stanislaus et son chapeau, Stanislaus qui règle tout et se
montre si galant. Quand il lui propose une escapade à Paris, son
coeur s'emballe. La capitale de la mode! Elle va revenir avec un
anneau autour du doigt, elle en est sûre. Et Stanislaus l'aime
tellement qu'il va lui financer sa Maison Vaughan, elle va enfin
pouvoir avoir la vie à laquelle elle aspire, la vie qui lui est due.
Ah,
naïveté de la jeunesse, péché d'orgueil...
Les
journaux en parlaient pourtant, la radio aussi. Mais non, la guerre
ne va pas éclater, et surtout, elle n'atteindra pas Paris. Rien ne
peut atteindre Paris.
Mais
l'inévitable se produit, et la guerre éclate. Commence une descente
aux enfers brutale pour Ava. Une fuite vers la Belgique, Stanislaus
qui l'abandonne. Elle doit survivre. Seule.
En
me plongeant dans ce roman, je m'attendais à suivre le destin d'une
femme mais je ne m'attendais pas à suivre un tel destin. Le récit
m'a vraiment surprise, dans le bon sens du terme. La seconde guerre
mondiale est un sujet largement traité, les récits de femmes aussi,
et il est parfois difficile d'être original. On risque de s'engluer
dans un mélodramatisme artificiel, dans une langue parfois trop
lourdement décorée, dans un récit faussement romancé. Rien de tout cela dans ce roman. La langue est
simple, dépouillée parfois, dure souvent. Comme les épreuves
qu'Ava va devoir affronter. La douceur vient des tissus ou de tout ce
qui est en rapport avec la couture, cette lueur dans l'obscurité de
l'héroïne. Il n'y a pas d'emphase, pas besoin, les événements se
suffisent à eux-mêmes.
Le
personnage d'Ada est un personnage osé. Sa naïveté teintée
d'égocentrisme peut être exaspérante, mais n'est jamais anodine.
C'est ce qui l'aide à rester debout quand elle est enfermée, là,
dans ce château, à quelques kilomètres de camp de Dachau, vivant
l'horreur dans l'horreur, sombrant dans la noirceur de l'être
humain.
Ada
est une femme forte, qui veut survivre, qui veut monter sa Maison
Vaughan, parce que la guerre s'arrêtera non? Et après, ça sera
forcément mieux. Mais l'après n'est pas si simple comme nous le
montre Mary Chamberlain. Quid de ceux qui reviennent au pays
et qui ont tout perdu? Quid de ces femmes qui luttent pour se
reconstruire dans cette société qui n'a pas encore appris de ces
erreurs?
Et
la fin... Je l'ai relue à deux reprises pour être bien sûre, mais
oui, c'est bien ça. Elle est dans la lignée de ce roman et
finalement, il ne pouvait en être autrement.
J'avais déjà repéré ce livre et il me tentait énormément ! Mais ton avis ne fait que confirmer mon impression ! (Je ne te félicite pas d'ailleurs.)
RépondreSupprimerC'est sa la solidarité, tu me tentes alors moi aussi je te tente! Je pense que ce roman pourrait te plaire.
SupprimerJe l'ai eu via NetGalley, il m'attend au chaud, j'ai vraiment hâte de le lire. tu me donnes très envie.
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira!
SupprimerMerci pour la découverte !
RépondreSupprimerDe rien!
SupprimerJ’ai toujours adoré les destins de femmes fortes. Ce roman a tout pour me plaire, sur fond de deuxième guerre mondiale en plus... et quelle belle couverture de livre, elle nous communique déjà la détermination de cette femme...!
RépondreSupprimerBisous Céline, super critique, comme toujours
Je pense qu'il pourrait te plaire. C'est un destin de femme, habilement mené, porté par une belle plume, sans fioritures. Atypique en quelque sorte, mais réussi.
SupprimerJ'aime beaucoup ce genre de roman (meme si ça fait longtemps que je n'en ai pas lu) et je trouve ça toujours intéressant. Tu me titilles avec son destin et la fin de l'histoire.
RépondreSupprimerIl pourrait te plaire! La fin est très réussie, ce qui ne gâche rien, au contraire!
SupprimerC'est un livre qui me tente énormément !! :)
RépondreSupprimerSi tu as l'occasion, lis-le!
SupprimerBelle chronique !!! Et tu m'intrigues beaucoup avec cette fin relue deux fois !!! Il n'en faut pas davantage pour faire jaillir la petite étincelle de la tentation, merci :)
RépondreSupprimerLa fin est essentielle dans un roman, et dans ce genre, je suis souvent déçue. Alors que là, je l'ai trouvée très logique...
SupprimerHum! Ton avis me donne extrêmement envie, et pourtant je ne suis pas friande de lectures sur la seconde guerre mondiale. Vile tentatrice! Je t'envoie un mail très bientôt. Bisous Céline!
RépondreSupprimerMoi, tentatrice? Mais non, je proteste! (Et puis tu peux parler toi! lol)
SupprimerWoh, woah, wouah.
RépondreSupprimerComment ne pas craquer en lisant une telle chroniques ? On sent que le livre à laissé une -grosse- trace ! Hop hop, wish-list.. ♥
Une énorme trace! J'ai vraiment adoré! Merci de ton passage!
SupprimerC'est un roman qui me tente de plus en plus, je pense que je craquerai! ( je suis faible non?)
RépondreSupprimerNon, non, tu n'es pas faible du tout! Ce n'est pas moi qui vais te dire le contraire! :)
SupprimerCe titre me tente vraiment beaucoup... (et pour ne rien gâcher, j'aime beaucoup la couverture !)
RépondreSupprimerLa couverture est très réussie, c'est vrai!
SupprimerTa chronique me donne TRES envie de découvrir ce roman ! :)
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira!
SupprimerAlors là, j'avoue que ce titre m'intrigue ! Il y a tellement d'éléments qui me hurlent "lis-moi" !
RépondreSupprimerArg. Ton blog c'est le mal, je n'ai pas terminé de rattraper mon retard et j'ai déjà noté plein de titres...
Mon blog n'est pas le mal, ce sont les Dieux-de-tous-les-trucs-de-la-mer-ou-de-la-terre qui le sont! Nanméo! lol
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