Sicile,
2020. Un virus mortel, « la Rouge », a déferlé sur
l'Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte ; les
jeunes, eux, sont protégés jusqu'à l'âge de la puberté. Anna se
retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans.Elle doit
affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses
chiens errants et affamés, l'odeur pestilentielle, pour trouver,
quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des
boîtes de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la
survie, le cahier d'instructions que lui a légué leur mère avant
d'être emportée par la maladie. Lorsqu'Astor disparaît, Anna part à
sa recherche, prête à défier les bandes d'enfants sauvages
qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux et
les bois. Mais l'ordre appartient au passé et les règles
d'autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna
va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à
l'abandon où la nature a repris ses droits, ne laissant que les
vestiges d'une civilisation qui a couru à sa propre perte.Une
véritable odyssée des temps modernes où s'entremêlent lumière et
ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.
J'aime
tout particulièrement les atmosphères post-apo, je suis d'ailleurs
une fan inconditionnelle de The Walking Dead (dont le premier épisode
de la première saison a d'ailleurs très fortement malmené mon
petit cœur). Mais ce qu'on oublie bien souvent, c'est que le post-apo ne
concerne pas seulement les Zombies : l'Apocalypse peut revêtir
d'autres visages.
Point
de zombies ici, du moins de zombies tels qu'on les conçoit
habituellement, mais « La Rouge », un virus qui décime
la population dès qu'elle atteint l'adolescence, dès que les
changements corporels se produisent. Anna, du haut de ces douze ou treize ans, approche à grands pas du moment où La Rouge
s'appropriera son corps, mais pour le moment, elle est encore une
fillette... Une fillette aux lourdes responsabilités qui doit
s'occuper d'Astor, son petit frère, veiller sur lui, le protéger,
jusqu'au moment où les « Grands », les adultes, il doit
bien en rester quelque part, auront trouvé un vaccin. Ce n'est pas
si simple lorsqu'on est soi-même une enfant, juste une enfant qui
devrait courir après un ballon, ses couettes se balançant au gré
de ses pas, ou jouer avec son vélo.
Mais
si Anna court, c'est pour une autre raison, une raison de Grands :
la survie.
Tout
simplement.
Le
risque majeur avec les romans post-apo est qu'ils ne soient pas à la
hauteur de nos espérances. J'appréhende toujours le moment où je
vais me plonger dans un nouveau récit de ce genre. Les personnages,
l'atmosphère, la tension sont autant de composantes indispensables
pour un roman efficace, autant de composantes qui peuvent
complètement gâcher le moment espéré de lecture.
Mais
Anna fait partie des romans qui touchent leur cible, de ces romans
qui vous interpellent et dont on oublie même les failles. Certains
points sont encore bien ancrés dans ma mémoire : pas de zombies au
sens propre du terme, mais des zombies quand même, tout aussi
cruels, voire plus étant donné que leur cerveau est bien actif.
J'ai
parfois lu ci et là qu'il manquait d'action et je me suis demandée
si nous avions lu le même livre. Ce roman en est plein et est
d'ailleurs assez dérangeant parfois.
L'action
se doit à la tension permanente, tout est un danger pour ces
enfants : les chiens (Câlinou est une trouvaille vraiment
réussie), le manque de nourriture, les autres enfants, le décor...
Tous sont des obstacles dans cette course à la survie, dans cette
course pour la vie. Il y a d'ailleurs un juste milieu entre cette
tension et les moments plus tendres, ceux entre Anna et Astor,
l'irruption de Pietro, Câlinou... L'auteur a su nous réserver des
moments émouvants, drôles aussi, dans l'horreur environnante, il a
su préserver des fragments d'enfance, un éveil à la vie, des
émotions qui palpitent dans la poitrine et font bouillonner le sang
dans les veines.
J'avais oublié que l'enfer peut émouvoir...
Une
réussite.
Les atmosphères post-apocalyptiques c’est toujours fascinant! Je lis rarement ce genre de lecture mais ici tu piques ma curiosité. Je voudrais bien faire l’exercice de le lire pour m’ouvrir à autre chose. Et les romans « dérangeants » ça me plaît beaucoup! Bon vendredi Céline
RépondreSupprimerJ'adore ce genre, malheureusement, il est souvent difficile d'en trouver un qui cherche autre chose qu'à représenter de l'hémoglobine à outrance. C'est le cas de celui-ci!
SupprimerJe l'ai vu passer, mais je n'ai pas encore eu le temps de m'arrêter dessus... Il faudra que je modifie ça :) !
RépondreSupprimerC'est un roman vraiment efficace!
SupprimerContente que tu ai aimé :)
RépondreSupprimerVa pourrait me plaire mais je ne sais pas si je tente ou pas :p
Si tu as l'occasion, essaye-le!
SupprimerJe ne connaissais pas celui ci je t'avoue mais a fait un moment que je n'ai pas tenté un post apocalyptique de ce type là
RépondreSupprimerJe ne me souviens pas si tu en as déjà lu. Il va falloir que j'épluche ton blog!
SupprimerDans mes bras ma petite Céline ! Le post apocalyptique remporte souvent mon suffrage, zombies ou pas ^^ C'est un genre passionnant par bien des côtés je trouve ! Alors évidemment, je ne peux pas tourner la tête devant ce titre-là, tu as encore gagné, je dois bien l'avouer ;) Merci !
RépondreSupprimerDécidément, nous avons beaucoup de points communs en ce qui concerne nos lectures!
SupprimerJe ne lis jamais de roman de ce genre, pourtant, je suis aussi une fan de Walking Dead. Je le note également. Merci pour la découverte.
RépondreSupprimerEn grande fan de TWD, tu devrais aimer le genre postapo alors!
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