La
danse hésitante des flocons de neige,
Noël.
Kayla Green redoute cette date et, comme chaque année, elle prévoit
de s’enfermer dans son bureau de Manhattan avec une surdose de
travail. Mais un gros budget de relations publiques l’envoie en
fait dans le Vermont : celui de Snow Crystal, apporté par Jackson
O’Neil, qui dirige un groupe de stations de sports d’hiver de
luxe. Pour Kayla, ce petit miracle de Noël ne va pas sans
inconvénients : primo, la neige, le ski, les snow-boots, tituber sur
la glace en talons hauts…, ce n’est vraiment pas son idéal ;
secundo, Jackson O’Neil a une famille, une de ces familles aussi
unies que les mailles d’un tricot bien serré qui rappellent
douloureusement à Kayla qu’elle a toujours dû se débrouiller
seule. Mais il y a pire encore pour elle que Noël, la famille et
autres calamités : c’est Jackson. Jackson, qui a tous les atouts
en main pour faire fondre le cœur de glace qu’elle s’est si
difficilement façonné…
L'exquise
clarté d'un rayon de lune
Ca-tas-tro-phi-que.
Voilà qui caractérise parfaitement bien l’été qui s’annonce
pour Elise Philippe, chef de cuisine surdouée. L’ouverture à Snow
Crystal du café qu’elle doit diriger – son bébé, le projet de
sa vie – ne cesse d’être repoussée à cause d’une succession
d’incidents rocambolesques. Comme si le destin complotait pour lui
pourrir la vie ! Heureusement, telle la meringue sur la tarte au
citron, voilà que Sean O’Neil rentre au domaine. Le beau, le
charismatique et troublant Sean… dans les bras duquel elle a passé
la plus belle des nuits, l’été dernier. Oui, là, tout de suite,
Sean pourrait être une distraction bienvenue et très, très
sympathique. Une distraction de quelques heures, sans attaches ni
lendemain. Après tout, ce n’est pas comme si elle risquait de
tomber amoureuse, non ?
La
douce caresse d'un vent d'hiver,
Brenna
devrait se réjouir : la station de ski affiche complet, et la
voilà obligée de libérer son chalet et d’emménager chez son
meilleur ami, l’ex-champion olympique de ski, Tyler O’Neil, dont
elle est amoureuse depuis… depuis toujours, en fait. Mais cette
situation est loin d’être idéale. C’est même une véritable
torture : comment pourrait-elle rester de marbre tandis que cet
homme sur lequel elle fantasme depuis des années dort dans la
chambre juste à côté de la sienne ? Car, elle le sait très
bien, elle n’a rien à espérer : Tyler ne la considère que
comme une amie, voire, pire, comme une sœur…
Tous
les ans, une once de nostalgie m'étreint lors de fêtes de fin
d'année. Rien d'étrange, mais ce qui l'est davantage, ce sont les manifestations de ce vide laissé par l'absence des êtres aimés. Cette année, il s'incarne dans le manque de la montagne.
Le cerveau est
décidément une machine bien mystérieuse, penser à mes parents fait
flotter une tristesse coutumière avec laquelle je cohabite sans trop
de problèmes depuis cinq longues années, mais ces derniers jours, évoquer
la montagne, me bloque littéralement la respiration et pourrait me
faire verser des larmes auxquelles je ne suis pas habituée.
J'ai
eu la chance d'avoir des parents qui ont pu nous offrir tous les ans,
des vacances dans les Alpes. Quand on est enfant, on ne prend jamais
la pleine mesure de ce que cela représente. J'aimais chausser les skis, dévaler les pistes,
les noires ne me faisaient pas peur, téléski et télésiège
étaient une formalité, le chemin escarpé qu'il fallait suivre pour
arriver à cette chapelle agrippée au flanc de la montagne
m'attirait comme un aimant, la fonte des neige et les premier brins
d'herbes annonciateurs du printemps me fascinaient.
Je
me sentais dans mon élément, comme si je pouvais enfin goûter à
un sentiment de liberté que je ne ressentais jamais autrement, même
si la présence de mes parents l'entravait.
A cette époque-là, je
n'avais pas compris que j'appartenais à cette catégorie de
personnes qui vivent la montagne. Que j'appartiens, au présent. Certains ressentent la mer, ont un
lien particulier avec l'eau, pour moi, c'est la montagne. J'en suis amoureuse. Je n'aurais
qu'une envie : emmener Doux Chéri et toute ma famille animale
dans un chalet perdu dans les alpages. Ma vie ne me permet pas
malheureusement d'y retourner, ne serait-ce que pour quelques jours, et parfois, comme en ce moment, le manque exacerbé par
l'absence hurle dans mes entrailles.
Nostalgie, tristesse... Elles me
vrillent le cœur.
Mais
il existe un pansement efficace pour moi, l'un des meilleurs, le seul
finalement pour lequel je suis sûre de son efficacité, celui qui
recouvre mes plaies et les referme doucement : la littérature.
Dans
ces cas-là, il faut être lucide sur son état et analyser ce qui
nous fendille l'âme pour trouver le pansement idéal. Pour moi,
c'était très simple, pas besoin de payer une consultation chez un
psy. Le remède était donc tout aussi simple : montagne
saupoudrée de romance. Pas de drames, non, surtout pas, mais une
romance qui me bercerait et réanimerait mon petit cœur endolori par
les épreuves de la vie.
Et
je ne me suis pas trompée.
Tous
les éléments sont réunis dans cette saga familiale que j'ai
savourée comme un bon chocolat chaud, blottie sous ma couette ou
sous un plaid épais, lovée sur le canapé et entourée de mon équipe féline :
des personnages principaux attachants malmenés par la vie, une
famille bigarrée aux fortes personnalités, de l'humour, de la
tendresse, plein d'amour, du sexy pas vulgaire et des montagnes que
l'on sent vibrer dans chaque mot, de la neige que l'on entend crisser
sous nos pas.
J'ai
adoré chacun des trois tomes, difficile d'ailleurs de dire quelle
histoire j'ai préféré : Kayla et Jackson ? Elise et
Sean ? Ou Brenna et Tyler ?
L'auteure
a parfaitement su travailler ses personnages, personne n'est parfait,
personne n'est lisse, tous ont au fond de leur cœur des fissures qu'ils
essaient de combler, des obstacles qu'ils ont renoncé à franchir, et
tous partagent ce même amour des montagnes.
On
les retrouve au fil des tomes, chacun est partie intégrante de
l'histoire des autres et est porteur d'un message d'espoir. L'amour
se décline évidemment sous plusieurs formes, mais ce n'est pas la
seule émotion qui palpite dans ces pages : l'amitié, les
peurs, les interrogations sur qui on est, sur la famille, face à
certaines situations de la vie, tout cela est parfaitement
retranscrit.
Cerise
sur le gâteau ou chantilly sur le chocolat (chaud bien sûr le
chocolat !) : la plume de l'auteure. L'écriture n'entrait
pas dans mes critères de choix du pansement idéal :
il me fallait une belle histoire, des montagnes, mais je m'étais
promise de ne pas être trop exigeante sur l'écriture. On ne peut pas
tout avoir et parfois il faut être raisonnable. Quelle ne fut pas ma
surprise de savourer une plume elle aussi très travaillée et qui
évite les écueils de la mièvrerie ou de la facilité !
Maintenant,
une autre forme de vague à l'âme a pris place dans mon petit cœur :
celle d'avoir terminé cette saga. En refermant le dernier tome, j'ai
refermé l'histoire de la famille O'Neil, tellement parfaite parce
qu'elle est imparfaite, et j'ai dû laisser une nouvelle fois les
sommets loin de moi. J'aurais bien aimé pouvoir prolonger le moment
encore avec un quatrième tome...
Joyeuses
fêtes de Noël à tous ! Profitez bien de tous ces doux moments avec vos proches et
n'abusez pas du chocolat !
Je
pense fort à vous,
Le
livre-vie