vendredi 18 juillet 2014

La bodega, Noah Gordon



Comme il n'est que le fils cadet, Josep Alvarez sait depuis toujours qu'il n'héritera pas de la bodega familiale : les vignes qui poussent sur le sol aride de Santa Eulâlia reviendront à son frère aîné. Josep s'engage donc dans l'armée, où, en échange d'une maigre solde, il est propulsé dans l'horreur des guerres carlistes. Désertant une unité dont il est le seul survivant, il se réfugie de l'autre côté des Pyrénées, au cœur du Languedoc. Un vigneron français lui apprendra les secrets de la vigne, et lui transmettra sa passion. Dès lors, Josep n'aura qu'une seule obsession : fabriquer son propre vin, dans sa propre bodega.

J’ai découvert Noah Gordon grâce à mon frère, il y a plusieurs années de cela. Nous étions dans un grand magasin, et il a tenu à m’offrir un livre « génial et fantastique ».  Le scepticisme que j’ai pu ressentir a vite fait place à un constat : c’était une très belle découverte et effectivement, le « Médecin d’Ispahan » était génial et fantastique…

J’ai ensuite fait comme je fais toujours, j’ai acheté les autres ouvrages de Noah Gordon, je les ai lus, et les ai tous beaucoup aimés.

C’est donc tout logiquement que j’ai acheté La bodega quand il est sorti, même si j’ai attendu un peu avant de le lire, déstabilisée que j’étais par l’absence de la médecine en fil conducteur alors que cela avait été un élément récurrent dans ses autres romans.

Noah Gordon nous emmène en Espagne,  au 19è siècle, pendant les guerres carlistes. Josep est le fils cadet, et n’a droit à rien. C’est à Domat, son aîné, que reviendront les vignes familiales, Domat qui n’a pas le don de la terre ni le sens du travail.

Josep se cherche un destin, et s’éloigne de cette terre qui ne veut pas de lui, pour finir dans le Languedoc, et acquérir un savoir qui fera de lui un homme de vin.

Ce n’est que le début de ce récit initiatique, de la construction de ce jeune homme vers l’homme qu’il sera plus tard.

L’on peut reprocher à ce roman une certaine lenteur, et une absence relative de tension dramatique. Mais ce n’est pas un roman destiné à faire frémir, c’est un roman qui se plonge dans les entrailles d’une Espagne tourmentée, où la Catalogne n’est pas l’Espagne, où l’on produit du vinaigre et pas du vin, et où un homme ira, en dépit de l’adversité, au bout de son rêve. L’on peut reprocher à ce roman aussi une trame trop facile, peut-être, mais au moins, pas de déception à la fin du récit… L’on peut reprocher enfin des description parfois fastidieuses, mais le destin de Josep est lié à son époque, à son milieu, et sans ces descriptions, difficile de palper l’aridité du sol, la douleur du travail, l’instabilité politique…

Même si je n’ai pas retrouvé l’engouement que j’avais ressenti lors de ma lecture du Médecin d’Ispaham, j’ai savouré cette lecture comme on savoure un bon vin. Lentement, mot après mot, page après page. 

Et j’ai accompli ma pénitence !

8 commentaires:

  1. J'aime bien les romans qui font un peu terroir. Même s'il ne se passe pas grand chose, tu me donnes envie!

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    1. C'est effectivement un roman du terroir sous certains aspects!

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  2. Hmmm je n suis pas vraiment sure que celui ci soit pour moi je dois dire... dommage que ça n"ait pas été aussi bien.

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    1. Non, je ne pense pas que tu l'apprécies. Mais du même auteur tu as "le médecin d'Ispahan" qui vaut vraiment le coup!

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  3. Il faut vraiment que je découvre l'auteur. C'est inscrit à ma wish list depuis un bail et je sais que ce titre, par exemple se trouve parmi d'autres de l'auteur à la biblio où je suis. Il faut juste que je me cale à un moment de lecture ;-)

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    1. Ne commence pas par celui-ci alors. Préfère "Le médecin d'Ispahan" par exemple ou "Chaman".

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  4. Je n'ai pas lu celui-ci mais, comme toi, j'ai adoré Le médecin d'Ispahan! Je me suis même toujours promis de le relire un jour. C'est la première fois que je lis une critique sur ce livre (en dehors de Babelio) et ça fait vraiment plaisir :D

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    1. J'aime vraiment beaucoup cet auteur. Je me disais la même chose pour le médecin d'Ispahan, il faudrait que je le relise.

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