Moïse,
«Momo», est un petit garçon de 11 ans qui s’ennuie à l’école et à la maison,
auprès de son père, un avocat juif neurasthénique. Mais dans la rue Bleue où il
habite, il y a des dames peu farouches qui ont bien des bontés pour lui, et
surtout Monsieur Ibrahim, l’épicier arabe du quartier, musulman, soufi
exactement, originaire d’un Orient Lointain.
On devrait tous avoir
la chance de rencontrer un Monsieur Ibrahim dans notre vie. Cet homme discret,
avare de paroles mais pas de sourires, que les années d’expérience combinées à
une grande bonté, poussent à regarder le monde avec des yeux emprunts de sagesse, et qui
devient une sorte de guide spirituel au bon sens qui ne relève d’aucune
religion, parce qu’« avec monsieur Ibrahim, je me rendais compte que les
juifs, les musulmans et même les chrétiens, ils avaient eu plein de grands
hommes en commun avant de se taper sur la gueule. »
La langue de Momo a l’âpreté,
la dureté d’une vie qui n’épargne pas ses onze années. Obligé de grandir trop
vite, il croise la route de Monsieur Ibrahim, l’Arabe de la rue Bleue, parce qu’
« Arabe, ça veut dire « ouvert de huit heures du matin jusqu’à minuit
et même le dimanche » dans l’épicerie », parce qu’il faut voir au-delà
des apparences.
J’ai donc poursuivi ce Cycle de l’invisible (Milarepa, Monsieur
Ibrahim et les Fleurs du Coran, Oscar et la Dame rose, L'Enfant de Noé, Le
Sumo qui ne pouvait pas grossir et Les Dix Enfants que madame Ming n'a jamais
eus) avec cette nouvelle, et si certains lui ont reproché des considérations
beaucoup trop faciles, voire trop enfantines et des conceptions peu originales, je suis encore une
fois conquise. Certes, c’est facile, l’on sait où l’on va. Mais c’est
rassurant, c’est réconfortant… Et c’est une jolie leçon de tolérance qu’il nous
livre, et ça, ça fait du bien...
Je ne connais pas ce titre d'Eric Emmanuel Schmitt mais je le note ainsi que les autres romans de l'auteur. J'ai la femme au miroir dans ma PAL, je diffère toujours sa lecture, j'ai peur d'être déçue.
RépondreSupprimerBonnes lectures
Je n'ai pas lu la femme au miroir, mais jusqu'à maintenant, Eric Emmanuel Schmitt ne 'a jamais déçue!
Supprimerje l'avais lu et j'avais beaucoup aimé ce livre !!!
RépondreSupprimerJe comprends! Petit roman vraiment très agréable!
SupprimerCertainement le prochain EE Schmitt que je lirai... Moi aussi j'adore cet auteur et sa superbe plume!
RépondreSupprimerJe lirai avec attention ta chronique alors!!!
SupprimerCe livre est l’un de mes icônes, il repose non loin de « La vie devant soi ». Deux enfants auxquels je me suis attachée, deux Momo, coïncidence ou non, je ne sais pas… Une leçon de vie, des situations humaines avec des personnages plus qu’humains, une plume inégalée, je suis complètement sous le charme, cette lecture est pour moi un immense coup de foudre. Bravo pour ton superbe billet qui me l'a fait revivre <3
RépondreSupprimer(Je dépose tes 3 critiques d'Éric-Emmanuel Schmitt das mon dernier billet)
Je note "La vie devant soi"!
SupprimerCe court roman d'E.E Schmitt est un tel appel à la tolérance, que suite aux attentats de Charlie hebdo, je l'ai beaucoup offert, comme si le message qu'il contenait pouvait apaiser les esprits. Et il l'a fait. Toutes les personnes à qui je l'ai offert ont été sensibles à ses mots, rien que pour ça, la lecture prend tout son sens. Les livres ont un vrai rôle finalement.
Merci pour les liens!
Ohhhhhhhh Éric-Emmanuel Schmitt sera au Salon du livre de Montréal dans 3 semaines. Je me réjouis de le rencontrer! Il viendra donner une série de conférences. Voilà, c'était mon petit partage du lundi soir ^^
RépondreSupprimerBisous
Ahhh, je suis jalouse! J'adorerais en être! Tu me raconteras un petit peu hein?
SupprimerC'est promis :D
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