Rebecca Kean, tome 1 « Traquée », Cassandra O’Donnell

Nouvelle-Angleterre, Burlington... Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des Etats-Unis, bref, un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu'il y avait plus de démons, de vampires, de loups-garous et autres prédateurs que nulle part ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n'est pas le genre de renseignements fournis par l'office de tourisme. Maudit soit-il...

Normalement, je n’aime pas vraiment les sorcières en tant que protagonistes de roman. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c’est ainsi. Peut-être parce que j’aime la monstruosité des vampires et autres loups-garous, personnages de la nuit souvent bien plus humains que les humains eux-mêmes. 

Mais inutile de tourner autour du pot, ma rencontre avec Rebecca a été électrique ! Voilà un ouvrage qui vient de me réconcilier avec l’Urban Fantasy  (et avec les sorcières !)!!  

J’ai beaucoup de tendresse pour Les Etoiles de Noss Head, de la tendresse profonde, de la reconnaissance même, mais pas de véritable passion. C’est une lecture agréable,  très agréable, -ce qui n’était pas vraiment le cas de bon nombre de romans d’Urban Fantasy que j’ai pu lire ces derniers temps-, mais je ne peux pas dire que j’ai vibré sous le coup des émotions au fil des pages…

Par contre, Rebecca  m’a mise à terre, et c’est parti pour une grande histoire d’amour entre elle et moi ! Je renoue avec délectation avec l’Urban Fantasy !

Je sais que je suis en retard par rapport à beaucoup d’entre vous qui avez fait sa connaissance il y a déjà longtemps. Que voulez-vous, j’avais mes classiques : Anita Blake, Sookie stackouse et tant d’autres qui ont fini par me lasser au fil de leurs –très, trop- nombreuses aventures. Cela m’avait détournée du genre. Le moment n’était plus. 

Et puis les Etoiles de Noss Head sont passées par là, et m’ont bercée de leur douce musique. Mais je voulais quelque chose de plus adulte.

Rebecca Kean est arrivée dans ma BAL, et je n’ai pas attendu pour le lire. En 3 jours, je tournais déjà avec une montagne de regrets la dernière page. Le premier tome était déjà dernière moi, j'en voulais encore...

Décidément,  Mme Cassandra O’Donnell n’a rien à envier à ces comparses anglo-saxonnes. Non, rien du tout. Moi qui n’apprécie donc que moyennement les sorcières, je suis sous le charme de Rebecca, femme au caractère bien trempé, à l’éducation spartiate et violente, qui a appris à vivre dans sa fuite et en enfreignant les règles. Evidemment, Rebecca ne serait rien sans ses amis / ennemis, et l'auteure nous dresse avec talent, le portrait d’une galerie de personnages hauts en couleurs et particulièrement énervants ou attachants… 

Beaucoup d’action, une palette d’émotions, des vampires, des lycanthropes, des métamorphes, des potionneuses, toutes ces créatures de la nuit que l’on a envie de côtoyer lorsqu’on lit de l’Urban Fantasy sont là. Mais rien n’est simple, et les apparences sont parfois trompeuses. Les méchants ne sont pas forcément ceux que l’on croirait, et les gentils, non plus… L’auteure distille habilement ses indices, nous fait rencontrer des personnages complexes, nous rappelant que l’habit ne fait pas le moine.

Comme beaucoup, j’ai été envoûtée par Raphaël, émue par Bruce (c’est une sacrée nounou), touchée par la loyauté de Beth… Le seul personnage qui m’a laissée perplexe est Mark, je ne comprends pas vraiment à quoi il sert, mais j’imagine que j’aurai des réponses à mes questions dans les tomes suivants (SVP ne me dites rien !).

Pour être sincère, le tome 2 est déjà sur ma table de nuit, et je dois le dire, même si j’avais apprécié Mme O’Donnell dans la romance, je la préfère encore plus avec les vampires !