Des
jeunes filles qui sont des Enfants terribles s’écrivent des
lettres d’amour.
« Marcelle
était la pire et ma préférée. »
Toutes
fuient la mort. La mort les rattrape. Elles y mettent le feu.
Elles
sont du côté de la vie. Leur pays est l’adolescence, ce passage
de tous les dangers.
C'est
un roman singulier que nous livre Claudie Hunzinger, un
roman-immersion dans l'histoire de sa mère, Emma, la belle Emma qui
fascine tant, un roman-plongée dans ses amours avec Marcelle, cette relation débutée à l'adolescente et qui se prolongera dans le temps. L'auteure,
au gré de la lecture de lettres que sa mère écrivait à/ recevait
de Marcelle, va exhumer le passé pour tenter de comprendre sa
personnalité insaisissable.
Claudie
Hunzinger flirte avec les genres littéraires, autobiographie,
biographie, autofiction, elle dialogue avec le passé et restitue une
époque, des moments de vie à partir d'extraits de lettres, de
photos ou même de ses propres interrogations. Elle intervient
régulièrement dans le récit et interpelle Marcelle, cette fille au
désir si brûlant et qui elle aussi a souffert de l'abandon de la
belle Emma. Marcelle
finit d'ailleurs par occuper totalement l'espace du récit, l'on vit avec elle cette maladie qu'il ne faut pas nommer -la tuberculose-,
son amour pour Emma, et la perte de ses amies.
Les
premières pages de ce récit m'ont beaucoup déstabilisée et
auraient pu me faire sortir de ces mots. Il y règne une certaine
confusion, celle de la mémoire qui tente de se souvenir, celle de
ces lettres qu'on lit, qu'on ne comprend pas tout de suite, mais qui finissent par s'imbriquer pour
compléter le puzzle. Mais le contraire s'est produit. Je me suis
plongée moi aussi dans cette découverte d'Emma, dans cette
rencontre avec Marcelle sans pouvoir m'arrêter, et cette Marcelle tourmentée, je l'ai énormément appréciée. J'ai eu le sentiment que Marcelle
-l’aimée-, celle qui a vécu dans l'ombre de Marcel-l'élu- était soudain
libérée et prenait vie dans ce qui, en plus d'être une sorte d'enquête sur une femme, est aussi le fidèle reflet d'une époque. Le récit
est vraiment très efficace et nourri par une plume travaillée,
portée par la simplicité du cœur.
D'ailleurs,
je n'espère qu'une chose, que viendra aussi celui de Marcel, le
père de Claudie Hunzinger, ce fantôme qui flotte entre deux lignes et qui ressurgit ponctuellement pour nous rappeler sa présence. Il m'a réellement interpelée, ma curiosité est piquée.
Ce
roman est le deuxième volet d'une trilogie, je vais vite me procurer
le premier.
Comme toujours, je retiens le titre !
RépondreSupprimerC'est un roman très particulier qui interpelle beaucoup, je trouve.
SupprimerJe ne connaissais pas du tout. Merci pour la découverte :)
RépondreSupprimerDe rien!
SupprimerCe n'est pas forcément le type de roman qui m'aurait attiré mais j'espère que tu passeras un bon moment avec le premier aussi.
RépondreSupprimerJe pense que oui, la surprise du style est passée, et finalement, maintenant je sais à quoi l'attendre, et ce que je cherche en quelque sorte.
Supprimer« portée par la simplicité du cœur » - c’est déjà très beau et suffisant pour me convaincre…
RépondreSupprimerTu lis de beaux livres Céline! Bisous
Je suis sûre qu'il pourrait te plaire.
SupprimerIl est dans ma PAL, et je ne savais pas qu'il s'agissait d'une trilogie. En tout cas ton avis me donne vraiment envie de me plonger dedans là tout de suite.
RépondreSupprimerC'est un projet de trilogie. Le premier a été publié, et c'était donc le deuxième.
SupprimerVu ce que tu en dis, j'ai hâte que tu lises les autres tomes pour en savoir davantage !
RépondreSupprimerBonne recherche et bonnes lectures !
Pour l'instant, je suis raisonnable! Ca m'arrive parfois! oui, oui!
SupprimerMa curiosité est piquée aussi tiens ! Et je t'en remercie Céline :)
RépondreSupprimerJe ne sais pas si te dire "De rien". Ton banquier n'a rien contre tes achats livresques? :)
SupprimerJe l'ignore royalement :D
SupprimerBonne stratégie, très bonne stratégie! lol
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