« Ça
fait vingt semaines que je suis seule, seulement six que je m’en
rends compte. Et pourtant, j’ai l’impression que ça fait une
éternité. Ça passerait peut-être plus vite si je dormais plus
souvent. Enfin, si mon esprit se déconnectait. Mais je n’aime pas
dormir. »
À
la suite d’un accident d’escalade en montagne, Elsa est plongée
dans le coma. Tandis que l’espoir de son réveil s’amenuise de
jour en jour, que ses proches et les médecins commencent à baisser
les bras, un jeune homme, Thibault, pénètre par erreur dans sa
chambre. Traumatisé par le sort de son frère, qui a renversé deux
jeunes filles en voiture, Thibault décide de se confier à Elsa et
noue une relation avec elle, malgré son mutisme. Est-il à ce point
désespéré de lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que
plus personne ne voit ?
Il
y a des livres qui sont des petits miracles... On le sort de la
bibliothèque parce qu'on ne sait pas vraiment dans quel genre on a
envie de plonger : pas une romance, pas un thriller, pas de
roman humoristique ou trop léger, pas de... Indécision livresque. Alors on prend celui-là, parce qu'il nous le crie, « Je suis
là ».
Il
est là.
Et
l'on commence à lire, tremblante, parce que du récit dépendra
notre état pendant la lecture. Ce qui peut paraître une évidence,
une lapalissade, revêt une importance aigüe à certains
moments. Le sujet est grave, très grave, et trop de mélodrame
m'aurait fait ajourner cette lecture.
Elsa
est plongée dans le coma et les médecins sont très pessimistes,
son cerveau ne montre aucune réaction, ses délais sont courts avant
que le corps médical ne décide de se prononcer.
Thibaut
se sent obligé d'accompagner sa mère à l'hôpital. Elle rend
visite à son autre fils qui a renversé deux adolescents après une
soirée trop arrosée mais lui, refuse de le voir. Comment pardonner
l'impardonnable, comment pardonner cette insouciance qui a couté la
vie à deux personnes innocentes ? En proie à ses doutes, il
pousse la porte d'une chambre pour se soustraire aux regards des siens, et rencontre
Elsa.
Enfin, « rencontre » est un bien grand mot. Elsa ne réagit pas,
son corps est là, immobile, maintenu par des machines. Dans cette
chambre froide, Thibaut trouvera le refuge qu'il recherchait sans le
savoir, et Elsa, prisonnière de son corps, y trouvera son salut.
Rencontre miracle, miracle de l'amour... Ce qui peut sembler niais, incongru même, m'a paru beau.
Les
questions posées ne sont pas anodines : Que ressent-on quand on
est dans le coma ? Comment la famille vit cette situation ?
Quid du corps médical aussi insensible qu'humain ? Et
que reste-t-il quand la mort est programmée, quand on va débrancher
ce corps qui ne semble vivre que grâce aux machines ?
L'écriture
est simple mais efficace face à la gravité du sujet. Je crois
qu'une plume trop alambiquée m'aurait éloignée de ce récit qui à
aucun moment ne tombe dans le larmoyant.
Et
miracle, j'ai aimé cette lecture qui avait tout pour m'effrayer... J'ai savouré ces mots, chaque respiration d'Elsa, chaque question de Thibaut, je les ai savourés parce que dans cette course contre la montre, l'espoir est la rambarde à laquelle se raccrocher...
Pour
cette nouvelle année, je reprendrai les mots de Jacques Brel que j'ai relus récemment et qui m'ont émue :
Je
vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse
d’en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il
faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite
des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des
chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants. Je vous
souhaite de respecter les différences des autres, parce que le
mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous
souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux
vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne
jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à
l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de
raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous
souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le
bonheur est notre destin véritable.
Je les complèterai par ceux là:
Je
vous souhaite d'aimer et d'être aimé, de lutter parce qu'au bout de
chaque tunnel il y a une lumière, si petite soit-elle, et je vous
souhaite enfin de vivre. Parce que la clé du bonheur est là.
Et
évidemment, je nous souhaite des lectures plus passionnantes les
unes que les autres, même si mon banquier va faire la tête !
Bonne
année à tous et à toutes !
J'avais beaucoup aimé aussi!
RépondreSupprimerTrès belle année à toi!
Bonne année à toi aussi!
SupprimerCeline
RépondreSupprimerBonjour et meilleurs voeux pour 2017
La lecture de ton article donne envie de se plonger dans cette histoire ...je note le titre pour ma prochaine visite à la bibliothèque (si il y est)
Je ne lis pas autant que toi mais trouve toujours des idées à noter merci pour ton partage en tout cas
Bises virtuelles
Bonne année 2017, beaucoup de bonheur surtout...
SupprimerTrès bonne année à toi, j'espère que 2017 t'apportera pleins de belles lectures ! (Et que les Dieux ne tiendront pas compte de la lettre de délation qu'ils ont reçus :P !)
RépondreSupprimerL'année commence mal avec cette lettre! :)
SupprimerHé hé :D !
Supprimer(Tu n'a qu'à reconnaître la supériorité de mon Darcy, et les lettres s'arrêteront !)
De cette pâle copie de Darcy? Ah non, jamais! ;)
SupprimerEt notre petite lumière c'est toi, car comme ce livre pour nous ; TU ES LÀ !!!
RépondreSupprimerDouce et lumineuse année à toi aussi ma douce Céline ! Continue de nous éclairer de tes mots, sensibles et ardents à la fois. Et que de flamboyantes lectures ensoleillent chaque jour de ton année 2017 :) Bisous !
Tes messages me touchent à chaque fois... Merci de ta présence sur mon blog et belle année 2017...
Supprimerbonne année à toi ! 😁
RépondreSupprimerBonne année, beaucoup de lectures passionnantes pour 2017!
SupprimerJe te l'annonce d'avance: Ceci est un message d'amour pour toi et rien que pour toi!
RépondreSupprimerTa chroniques est belle. Il m'y a pas d'autres mots Céline. Je te souhaite une très jolie année 2017. Que ton banquier te fasse la gueule car tu auras découvert de jolies lectures, de jolis univers, de jolis sentiments. J'espère que cette année encore on plaidera notre cause avec chaton (le chat de cheshire) pour te faire passer dans notre camp Darcy et j'espère qu'on échangera sur les bookboyfriends parfaits, et sur des lectures. Et puis qui sait peut-être auront nous la chance de se rencontrer!
Ton message m'a émue (enfin sauf la vile attaque sur mon Colinou!)... J'en ai la gorge nouée... Merci de nos échanges (et j'ai rallongé ma liste de Bookboyfriends idéaux, mais Cam reste indétronable!)!
SupprimerQui sait, effectivement, peut-être que 2017 sera l'année où nous passerons du virtuel au réel!
MOUAHAHAH, bien envoyé Bea <3 !
SupprimerAh mais non, je proteste!
SupprimerMagnifiques ces mots de Brel. Touchée en plein cœur... <3
RépondreSupprimerBonne année à toi Céline
Tu sais, j'ai pensé à toi en les écrivant. Je me doutais que tu y serais sensible également.
SupprimerBonne année!
J'ai bien envie de découvrir ce roman :)
RépondreSupprimerC'est un très beau texte, j'espère qu'il te plaira...
SupprimerJe voulais le lire énormément puis ma maman l'a lu avant moi et pour te dire elle a été déçue, donc j'ai laissé tombé mais ce n'est pas bien, je tenterai!
RépondreSupprimerJe comprends qu'on puisse ne pas adhérer, c'est un récit qui flirte avec les genres finalement.
SupprimerTrès belle chronique et merci pour cette belle découverte j'ai très envie de le lire! Et avec beaucoup de retard, plein de bonnes choses pour cette nouvelle année! des bisous
RépondreSupprimerJe me répète mais je suis vraiment contente de te revoir par ici!
Supprimer<3 ça fait chaud au cœur!
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