A la conquête du marquis, Vanessa Kelly

Fuyant un oncle qui cherche à s'accaparer sa dot, Meredith trouve refuge chez les grands-parents de sa demi-soeur Annabel. L'arrivée de cette ravissante jeune femme dans la maison bouleverse leurs plans. En effet, l'indomptable marquis de Silverton, promis à Annabel, tombe sous le charme de Meredith.

De temps en temps, il n’y a pas de mal à se faire du bien, vous en conviendrez. Hier soir, j’avais envie de romance, mais pas de romance dans les Highlands comme souvent, non, d’une romance régence, avec les belles robes, les bals, les jeunes filles en fleurs et/ou en détresse, les chaperons…

Comme d’habitude, je jette un coup d’œil à mes étagères-PAL, et aïe, je n’ai plus beaucoup de stock de romance régence. Mais une amie chère à mon cœur a pensé à moi, et m’a glissé il y a quelques temps un petit sac d’ouvrages interdits, ces petits plaisirs aux couvertures suggestives (pour ne pas dire honteuses parfois !), et dedans se trouvait A la conquête du marquis.

Heureusement que mon amie a un goût sûr pour ce style de romans, car je crois que le titre m’aurait fait tourner les talons…

La dernière page tournée, c’est même encore pire, le titre va à l’encontre de l’histoire… Si j’osais, je dirais que les personnes qui donnent les titres, -même en version originale-, n’ont certainement pas lu la plupart du temps les romans, parce qu’honnêtement, c’est une catastrophe. Mais là n’est pas le débat…

Que vous dire d’original ? Pas grand-chose, une romance reste une romance. Le plus significatif sera sans doute que je l’ai lu d’une traite, jusqu’à plus d’une heure du matin, signe que ce petit roman remplit son contrat.

L’héroïne est attachante, courageuse, véritablement dévouée à sa sœur. Le héros est… C’est un héros du genre : beau, athlétique, de très bonne famille (alors qu’elle est d’un rang très inférieur), qui n’arrive pas à trouver LA femme de sa vie…

Les clichés du genre, certes, mais des clichés que j'aime retrouver parce qu'ils sont rassurants.

Et parfois, comme c'est le cas pour ce roman, il y a un petit "plus" qui fait qu'on lit l'ouvrage pour l'ouvrage, et pas simplement pour les scènes entre nos héros. Ici, la galerie de personnages secondaires est très bien dessinée, et tisse les fils de l'histoire à travers plusieurs trames qui se croisent et se mêlent dans un rythme au départ lent qui ensuite s'accélère au gré des émotions et des événements. Tout est fouillé, creusé, détaillé, et mon petit cœur a frémi à plus d’une occasion. Les gentils sont attendrissants, les méchants sont détestables, et l'évolution de la relation Meredith et Silverton n'en a été que plus savoureuse. 

Évidemment, comme souvent dans le genre, je savais ce qui allait se passer. La surprise ne fait pas partie de ce que j'attends dans ce type de lecture, non, je lis de la romance pour être transportée, et la seule chose dont je peux me plaindre dans le cas de A la conquête du marquis, est de mon manque de sommeil!