lundi 11 septembre 2017

L’enfant qui attendait un train, Jean D’Ormesson

Il était une fois, dans une vallée lointaine entourée de montagnes, un petit garçon. Le chemin de fer passait près de chez lui et, d'aussi loin qu'il se souvenait, l'enfant guettait la longue chenille d'acier qui filait comme une flèche à travers la campagne. Ce qu'il souhaitait le plus au monde c'était de pouvoir, un jour, monter dans ce train. Mais, bientôt il tomba très malade et ses espoirs de prendre le train s'en furent à mesure que s'éloignaient ceux de sa guérison. Dévastés, ses parents ne savaient plus comment le réconforter et, aidés du médecin, décidèrent d'emmener l'enfant à la gare, au risque de précipiter l'inévitable.

Il faut parfois peu de mots pour nous bouleverser : une petite histoire de rien du tout, quelques pages un peu épaisses, et un conte pour petits et grands qui nous rappelle que ce que l’on a autour de nous, ce que l’on prend pour acquis est en réalité dans un équilibre fragile et qu’il faut le savourer.

Il était une fois un enfant qui adorait regarder passer le train. Tous les jours, il se postait là, et attendait la terre qui tremble et les wagons qui défilent. C’était un petit garçon comme les autres, avec une maman et un papa pas parfaits et une vie pas forcément originale. Mais voilà, même quand on est comme les autres, le Destin peut nous remarquer et s’acharner sur nous. Et c’est ainsi que le petit garçon tomba malade…

J’avais acheté ce petit livre lors d’une de mes promenades dans une librairie d’occasion, vous savez déjà que j’aime donner un foyer aux livres qui n’en n’ont plus. Il était court, mais l’objet était vraiment joli. Sans raisons réelles, j’ai attendu pour le lire, j’ai attendu et encore attendu. Jusqu’à hier.

J’ai eu tort d’attendre. J’avais oublié qu’il ne faut pas des centaines de pages pour me faire pleurer, qu’une quarantaine est suffisante quand les mots sont beaux, quand les phrases sont justes. L’histoire est simple, touchante, porteuse d’humanité et d’espoir. Derrière la naïveté des lignes se cache une profondeur qui m'a touchée dans ces jours obscurs qui s'abattent sur nous. Barcelone, Irma, disparition d'enfants et j'en passe, la presse est sombre et ce petit récit de rien du tout a su habiter mon coeur et le réconforter.



20 commentaires:

  1. Heureusement que tu es là pour accueuillir les livres abandonnés ;), je ne suis pas fan des courts romans mais je suis d'accord avec toi parfois ça suffit. En tout cas il a réussi son pari et ça c'est super.

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    1. Je suis comme ça moi, toujours tête à me sacrifier pour un livre! lol

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  2. C'est toujours agréable quand on prend un livre qu'on en connait pas et que finalement on passe un très bon moment et on se dit qu'on a bien fait de le prendre

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  3. (ELLE A CRAQUÉE POUR UN LIVRE, ELLE EST FAIIIIIIIBLE !!)

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  4. Ben voilà des mots justes qui me font dire que ce livre je le veux et tout de suite !

    Merci Céline :)

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  5. Tu nous donnes vraiment très envie de le lire. L'histoire a l'air très touchante.
    (Et je me rends soudain compte que je n'ai lu aucun livre de Jean D'Ormesson.)

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    1. J'ai vraiment adoré cette histoire, courte mais tellement belle...

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  6. Ce livre ne me tentais pas vraiment au départ mais tu as su trouver les mots pour me donner envie !

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    1. C'est un très joli petit roman pour découvrir Jean D'Ormesson!

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  7. Tu en parles tellement bien que j'ai envie de le découvrir ^^

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  8. Un petit livre qui t'a profondément touchée. Je lis ton billet plein de douceur et de tendresse et je me dis que je dois absolument le découvrir un jour. J'adore ton billet Céline, merci <3
    Bises

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  9. Tu m'as sacrément donné envie avec cette jolie trouvaille, merci beaucoup :)

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  10. Très belle chronique pour un livre qui semble si touchant .. Parfois il vaut mieux 40 pages intenses que 500 pages qui ne nous remuent pas ... Tu me donnes très envie de découvrir ce petit livre!

    J'aime aussi redonner un second foyer aux livres, j'ai beaucoup de mal à acheter des livres neufs :/

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    1. Toi aussi tu adoptes les livres? J'aime bien cette seconde vie qu'on leur donne...
      Je suis d'accord avec toi, parfois, il vaut mieux peu de pages plutôt que trop qui ne nous touchent pas...

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