samedi 28 juin 2014

Le pays du nuage blanc, Sarah Lark



« La légende veut que les premiers Maoris arrivèrent en pirogue depuis la Polynésie. La première image qu'ils eurent de la Nouvelle-Zélande fut cette île enveloppée d'un long nuage blanc. D'où le nom qu'ils lui donnèrent. »
Londres, 1852. Helen, préceptrice de deux enfants dans une riche famille, répond à une annonce qui propose à des jeunes femmes de partir épouser des Britanniques installés en Nouvelle-Zélande.
Sur le bateau qui la mène à Christchurch, elle se lie avec Gwyneira, une jeune noble galloise qui immigre à cause des difficultés financières de son père.
L'amitié entre les deux femmes sera indéfectible malgré les épreuves, les désillusions et la haine, surtout, qui déchirera leurs deux familles. Mais elles auront la joie de voir leurs enfants s'unir et inventer une nouvelle vie, en osmose avec les autochtones et la nature.

Après le taxi qui m’a emmenée à London Road, j’ai embarqué sur un navire pour gagner la Nouvelle Zelande. J’avais envie de dépaysement, de vastes étendues, de peuples originels, de moutons et de border collies, d’aventure en somme.

Et je n’ai pas été déçue ! Quelle saga ! Presque 700 pages qui se sont avérées trop peu finalement... Mais 700 pages à côtoyer deux héroïnes de la trempe de ceux qui font l’Histoire.

Nous sommes en 1852, Helen est enseignante, et voit ses chances de se trouver un mari s’évaporer au fil des années. Gwynn quant à elle, a eu la chance de naître dans une bonne famille, mais rechigne à se marier.

Et le destin, souvent facétieux, place sur leur route des signes qui les feront s’embarquer vers la Nouvelle Zélande, véritable joyau de l’Angleterre, et terre en devenir peuplée de Maoris, pour se marier avec de parfaits inconnus. 

Mais vous vous en doutez bien, le peuple original de la Nouvelle Zélande ne sera pas leur principal obstacle, et leurs illusions de tarderont pas à se transformer en désillusions sous la plume de Sarah Lark.

Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir, si ce n’est qu’on a là une saga digne des plus grandes, et si je peux regretter une fin un peu trop rapide (oui, oui), j’ai savouré cette lecture qui m’a fait renouer avec le genre. 

Et maintenant j’ai très envie de partir en Nouvelle Zélande pour de vrai ! C’est malin tiens…

lundi 23 juin 2014

Liebster Award

Un tag est arrivé avec mes mails aujourd'hui, le Liebster Award, et j'en suis toute émue ! Quelqu'un a pensé à moi ! C'est read-aholic, du blog tout beau tout neuf du même nom! 

Rappelons donc le principe : ce tag permet de mettre en avant les « petits » blogs (petits mais costauds hein!) qui comptent moins de 200 abonnés.
Récapitulons les règles qui ont déjà fait le tour des petits mais non moins costauds blogs :
- Ecrire 11 choses sur soi
- Répondre aux 11 questions de la personne qui nous a tagué
- Taguer 11 personnes et mettre un lien vers leur blog
- Leur poser 11 questions
- Les avertir sur leur blog

Premier constat, ce n'est pas si simple de dire des trucs intelligents sur soi, mais je me lance.
1- J’adore les animaux. J'ai d'ailleurs une famille animale très importante : sept chats, deux chiens et quatre chevaux. Et oui, j'habite à la campagne, mais non je ne suis pas une mémère à ses chats. Mes animaux sont mon anti-stress, ma bouffée d'oxygène.

2- Sur mes sept chats, cinq sont des Maine Coon (de très grands chats pour ceux qui ne connaissent pas). Et quand on est tous entassés au lit, je me demande ce qui a pu nous passer par la tête lorsqu'on a décidé d'en avoir autant. Entendez-moi bien, j'en suis gaga, je les aime d'amour fou. Mais cinq chats qui font entre 5 et 9 kilos chacun, ça prend de la place au lit... Honnêtement, ça donne un truc dans le genre :

Je vous laisse imaginer quand une mouche a décrété que le lit était le lieu idéal pour sa promenade nocturne...
Je suis même obligée de dormir avec un oreiller supplémentaire, parce qu'ils ne tiennent pas sur le mien (ben oui, essayez de faire tenir un monstre de 9 kilos sur votre tête pour voir!)
Je vous préviens tout de suite, le premier d'entre vous qui dit que je suis une mémère à ses chats, m'offre un livre, nanméo !

3- Je suis une grande angoissée. Tellement angoissée que je me ronge les ongles, et ce n'est pas beau à voir ! (Je peux d'ailleurs vous dire que la théorie du ronron félin pour apaiser le stress se vérifie chez moi! C'est d'ailleurs pratique d'avoir tant de chats)

4- J'angoisse dès que ma PAL commence à descendre, alors j'ai pris le parti de toujours l'alimenter ! C'est nécessaire à ma santé mentale (bonne l'excuse non?)

5- Je suis très désordonnée. C'est épouvantable. Même si je suis convaincue qu'en réalité, mon cerveau a une conception particulière de l'ordre, ou du moins un ordre qui lui est propre, parce que, dès que je fais l'effort de ranger, je perds des choses.

6- J'ai une très -trop- bonne mémoire visuelle. Très utile pour mon rangement particulier. Je visualise où j'ai déposé l'objet, et je sais où il est, même s'il se trouve dans un endroit improbable. D'ailleurs, pendant mon récent déménagement, les seules choses que j'ai perdues sont celles que j'ai rangées. On ne m'y reprendra plus !

7- Je suis fan de séries TV en tout genre. Ca va de Downtown Abbey à The Walking Dead...

8- Malheureusement pour moi, je suis incapable de regarder la TV sans faire autre chose en même temps. Alors je fais du patchwork, pour ne pas avoir l'impression de perdre mon temps, même si c'est parfaitement inutile, je renferme tous mes ouvrages dans un placard ensuite.

9- Je ne sais pas danser. La bonne fée du rythme ne s'est pas penchée sur mon berceau quand j'étais bébé, mais pas du tout.


Et je ne sais pas chanter non plus. Je crois que c'est encore pire que la danse, alors je vais éviter le fichier sonore pour accompagner cet article, je perdrais tous mes abonnés!

10- J'ai créé ce blog parce que j’adore écrire, et que c'était là un bon prétexte à l'écriture, même si souvent je ne suis pas satisfaite de ce que je fais.

11- Quand j'ai le temps, j'écris. J'ai deux « romans » en cours. L'écriture me détend... Le problème étant que pour chacun d'entre eux, j'ai atteint la barre fatidique des 80 pages, et que je suis un peu bloquée. J'ai bien songé à fusionner les deux, pour que mon moral se dise que ça y est, les 160 pages étaient derrière moi (vous avez vu, je compte bien hein!!), mais non, le copier-coller n'a pas toujours du bon... 


Passons maintenant aux 11 questions de read-aholic:


1- Vos livres préférés? Mon livre de chevet est Orgueil et Préjugé. Pas très original, je le reconnais, mais que voulez-vous, Mr. Darcy reste Mr. Darcy...
Le Coeur cousu de Carole Martinez m'a beaucoup marquée (quelle écriture!), et dernièrement l'Enfant de Noé de Eric-Emmanuel Schmitt (une belle leçon d'humanité).
2- La meilleure adaptation ciné d'un livre que vous avez lu? Je regarde peu de films mais j'aime bien les adaptations de Tolkien.
3- Si vous aviez un super pouvoir, ce serait lequel? Grande et vaste question... Aucune idée. Me déplacer très vite peut-être (mais sans transpirer parce que ce n'est pas très glamour) pour raccourcir mes temps de trajets pour aller au boulot.
4- Si vous pouviez remonter le temps, à quelle période iriez-vous? J'aime bien les romans qui font référence à l'époque Victorienne, même si ce n'était pas rose. Ou alors l'époque des Highlanders, pour vérifier la théorie du kilt... 
5- En dehors du blog, dans la vie, que faites-vous?  Je fais des clôtures pour mes chevaux. On vient de déménager, et il faut tout refaire. Et c'est long. Je monte à cheval, de temps en temps. J'écris, le plus souvent possible.
6- A part lire, qu'aimez-vous faire de votre temps libre? Cf question d'avant, sauf que je n'aime pas refaire les clôtures quand il pleut !
7- Quel auteur aimeriez-vous rencontrer? Gilles Legardinier ou Eric-Emmanuel Schmitt. Je ne suis pas du tout du genre à être une fan d'un auteur, et je n'aime pas du tout mettre un visage sur un nom, mais leurs écrits laissent transparaître une bonté qui m'a beaucoup interpelée...
8- Si vous aviez l'occasion de vous déguiser en un personnage quelconque (cosplay), quel personnage choisiriez-vous? J'ai beau me creuser la tête, aucune idée... Désolée...
9- Votre dessert préféré? J'aime beaucoup les cannelés. Je me damnerais pour un cannelé. C'est mon petit plaisir interdit deux fois par semaine !
10- Vos séries préférées? The Walkind Dead, Grey's Anatomy, Sons Of Anarchy, Little Pretty Liars (ça c'est mon côté gamine...) etc...

11- Le pays/la région où vous aimeriez vivre? J'aurais adoré vivre en montagne, mais je suis claustrophobe, alors je ne sais pas si j'aurais supporté la sensation d'enfermement qu'elles peuvent susciter). Mais j'aime mon lieu de vie, reculé et qui me donne la sensation d'être loin du monde...

Je laisse la porte ouverte à ceux qui souhaiteraient répondre aux questions que m'a posées read-aholic!
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dimanche 22 juin 2014

London Road, (Dublin street, Tome 2), Samantha Young



Entre un père absent et une mère alcoolique, Johanna Walker,vingt-quatre ans, a toujours agi dans l’intérêt de son petit frère Cole. Pour lui assurer un avenir confortable, elle va même jusqu’à choisir ses partenaires selon l’épaisseur de leur portefeuille… Mais avec Cameron MacCabe, ce fragile équilibre vole soudain en éclats. Si son nouveau collègue du Club 39 ne répond en rien à ses « critères de sélection », se montrant même particulièrement mesquin avec elle, son regard ténébreux laisse pourtant entrevoir la promesse d’une passion interdite et tumultueuse. Aussi, lorsque Cameron emménage dans son immeuble, Jo est tentée, pour la toute première fois, de faire passer ses propres désirs en priorité…

Hier soir, je suis tombée sur un taxi qui m’était familier. Celui-là même qui m’avait emmenée, il y a un an, à Dublin Street. Alors qu’il s’arrêtait à ma hauteur, je me suis laissée tenter. Ce n’était pourtant pas un quartier que j’avais envie de visiter tout de suite. J’avais plus envie de dépaysement total, avec une saga qui m’aurait emmenée vers la Nouvelle Zélande par exemple, mais comme il était là, à portée de main, j’ai ouvert la porte pour m’engouffrer dedans. J’avais adoré ma visite de Dublin Street.

Le décor qui a commencé à défiler à travers la vitre n’a pas eu grand-chose à voir dans un premier temps avec celui du tome 1. L’opulence de ce dernier a fait place à l’austérité, mais j’y ai croisé des personnages familiers que j’avais adorés : Joss et Braden, ellie et Adam, la famille de Braden, insufflant au roman dès les premières pages un vent de retrouvailles très agréables.

Jo n’habite pas du tout dans les beaux quartiers, et sa vie est loin d’avoir l'insouciance que nous laissait supposer le tome 1. Clairement, c’est le type de femme que nous détestons tous (et toutes surtout!) et que nous avons tous du mal à respecter.  Belle à se damner, elle a davantage l’air de l'escort régulière d’un compte-en-banque-bien-garni à pattes que d’une femme décente. Femme intéressée, elle ne semble ne choisir ses relations qu'en fonction de l'épaisseur du portefeuille. Mais comme d’habitude, les apparences sont trompeuses, et sous ses airs de blonde aguichante et sans cervelle, se cache une jeune femme intelligente mais brisée, qui pense que son seul atout dans la vie pour subvenir aux besoins de sa famille est son physique.

Samantha Young a un faible pour les personnages écorchés, elle y excelle d’ailleurs. Jo, horripilante dans le premier tome, devient une jeune femme touchante dans celui-ci, quelqu’un qu’on a envie de protéger comme le font Joss et Cam. Inutile de vous dire d’ailleurs que Cam n’a rien à envier à Braden. Cela va même plus loin, toutes celles qui ont trouvé Braden trop directif devraient tomber amoureuses de Cam… Je n’en dis pas plus, mais Cam fait partie de ses personnages masculins qui laissent des traces dans nos petits cœurs fragiles de lectrices-midinettes.

Cette visite nocturne du quartier n’a pas été de tout repos. Pourtant protégé par les vitres du taxi, mon petit cœur a sursauté, frémi, pleuré devant des recours que certains jugeront trop faciles mais qui sont toujours aussi efficaces pour moi quand ils sont bien menés.

Ma visite s’est d’ailleurs prolongée jusqu’à tard dans la nuit, 3 h du matin pour être exacte, et si mon cerveau me crie ce matin que je ne suis plus une petite jeunette pouvant se permettre ces nuits de folies, mon cœur est satisfait. Qu’elle était bien cette visite de London Road

mercredi 18 juin 2014

Rebecca Kean, « L’armée des âmes », tome 5, Cassandra O’Donnell



Ah, les joies de la famille... Les flambées de vampires, les batailles sanglantes, les coups de fouet, les séances de torture ludiques, les joyeux exorcismes... Tous ces petits bonheurs simples me reviennent à l'esprit depuis que grand-mère et les Vikaris m'ont retrouvée et ont débarqué en ville dans l'intention évidente de me liquider! Nostalgie, quand tu nous tiens...

Je vous ai déjà parlé de ma mémé Jeanne (ici) et de ses pommes dauphines, mais je n’avais pas précisé qu’elle aimait les travaux d’aiguilles, surtout la couture. Ma mémé Simone aimait quant à elle le tricot. J’ai encore dans un tiroir quelques-unes de ses aiguilles ainsi que le bonnet bleu ciel en laine que je portais lorsque j’étais enfant.

La grand-mère de Rebecca est, elle-aussi, une adepte du tricot, mais elle fait de ses aiguilles un usage complètement différent de celui que faisait ma mémé Simone (et elle ne fait pas de pommes dauphines, non, non...). Mémé Simone se contentait d’agencer des couleurs, de compter les mailles, et ne plantait pas ses aiguilles entre les yeux des gens qu’elle n’aimait pas (du moins pas que je sache !)!

J’ai adoré ce personnage, ainsi que ses amies, ces vieilles dames à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession, mais qui sont capables de raser de la surface du globe une ville entière. Elles ont apporté une touche d’humour supplémentaire à ce volume, tout en détournant l’attention des amours de Rebecca. Rien de ce qui avait pu m’énerver dans les tomes précédents n’est présent dans celui-ci. 

Inutile donc de dire que j’ai savouré ce vent de fraîcheur qui a soufflé sur ce tome 5 bourré d'action, et que cela va m’inciter à me jeter sur le tome 6 dès qu’il sortira !

dimanche 15 juin 2014

Love Game, Emma Chase



Drew, la trentaine irrésistible, est associé dans une grande banque d'investissement new-yorkaise. Le pouvoir, l'argent, les femmes, absolument tout lui réussit. Très sûr de lui et arrogant, il assume son statut de beau gosse et enchaîne les aventures sans lendemain. Jusqu'au jour où une femme lui résiste. Kate Brooks est sublime, brillante, et ambitieuse... mais fiancée et inaccessible. Lorsqu'il la rencontre dans un bar et tombe sous son charme, il ignore encore qu'elle deviendra sa collègue quelques jours plus tard... Bouleversés par le magnétisme sexuel qui les aimante et engagés dans une rivalité professionnelle diabolique, ils vont jouer avec leurs sentiments, s'aimer et se détester. 

Je ne suis pas un homme. C’est dit. Je ne suis vraiment pas un homme. Et je n'ai pas du tout envie de savoir ce qu’il y a dans leur tête. Oh, j’aime mon Doux Chéri de tout mon cœur, mais connaitre ses pensées les plus profondes. Comment dire ? Non merci.

Alors forcément, je n’ai pas du tout apprécié cette lecture. C’est même devenu un livre-toilettes que je n’arrive pas à finir, et ça c’est terrible, parce que je finis toujours un livre, même un livre-toilettes.

L’idée est originale, je le reconnais. J’étais perplexe en achetant ce roman, parce que la couverture est… très rose. On me vendait le produit comme un livre reprenant les pensées d’un homme, et je sais que maintenant le code des couleurs n’est plus d’actualité, que ce n’est plus rose pour les filles et bleu pour les garçons. OK, d’accord, il parle d’une femme, mais bon, la couverture est quand même très, très … rose…

La plume pourrait être sympa si on ne tombait pas dans des schémas très répétitifs (les « vous voyez ce que je veux dire ? » et autres « vous comprenez » sont rigolos au début, puis un peu lassants. C’est comme le chocolat, il ne faut pas abuser des bonnes choses, sinon ça perd de sa saveur.)

Et ses pensées… J’ai besoin de romantisme moi, même quand il y a du sexe. J’ai besoin d’amour (ok, il y en a, mais le narrateur est tellement tête-à-claques que je suis passée à côté), j’ai besoin de savoir que les hommes ne voient pas que ce qui se présente au balcon de notre décolleté. 

Parce que moi, voyez-vous, je suis une petite fleur fragile qui vit dans le monde des Bisounours, et non, non, non, je n’ai pas besoin de savoir ce que ces messieurs ont dans la tête, surtout si c’est aussi cru et caricatural que cela. 

D’ailleurs, je me tâte à tenter une expérience, demander à Doux Chéri de lire les premiers chapitres (je vois d’ici son air horrifié, rien que cela vaudrait son pesant de cacahouètes !) pour savoir si cela se rapproche de ce que pensent les hommes. Mais je crois que je vais m’abstenir, car non, je n’ai vraiment pas envie de savoir…