dimanche 15 septembre 2013

The Ninth, Livre 1, Sobian Welsh



« L’amour peut-il survivre à l’Immortalité ? » Des cicatrices inexpliquées qui apparaissent sans raison, des cauchemars si intenses quelle ne sait plus où se trouve la réalité, Charlie comprend que sa vie ne sera plus jamais la même. Le danger rôde. Qui est ce nouveau surveillant aussi beau qu’étrange qui débarque dans son lycée ? Quel est son rôle dans ces événements inexpliqués ? Et qui sont ces Immortels qui la traquent sans relâche ? En tentant de protéger sa vie, Charlie se lance dans une quête effrénée de la vérité. Une quête sur le chemin de l’Immortalité.

On dit que les chats ont neuf vies. Je dois reconnaître que lorsque je regarde les miens, je suis loin de voir dans leur regard les reflets de leurs vies antérieures. Non pas que je pense qu’ils manquent d’intelligence (c’est même tout le contraire, j’ai l’intime conviction qu’ils veulent me faire croire qu’ils sont bêtes pour mieux me manipuler !), non, pas du tout. Je crois que j’ai simplement perdu la clé de leur langage…

Vous imaginez? Vivre plusieurs vies…

Certains me diront que celle qu’ils ont actuellement leur suffit. Certes, mais quelle idée agréable –ou pas – de concevoir son être comme étant non seulement le fruit d’un mélange génétique, mais aussi, et surtout, comme le produit de l’accumulation et de savoirs passés ! Vous allez penser que je suis folle. Rassurez-vous, cela ne fait pas partie de mes convictions profondes (-l'idée d'avoir été fourmi dans une vie antérieure ne me réjouit pas du tout, je dois le dire!-), mais je trouve le concept intéressant, surtout en littérature.

C’est de là que part Sobian Welsh dans The Ninth. Charlie a oublié qui elle était. Comment pourrait-il en être autrement ? En apparence, ce n’est qu’une lycéenne comme les autres, qui se sent à part dans ce monde, a des relations conflictuelles avec sa mère. Rien d’anormal en somme pour une jeune fille de 17 ans.

Mais Charlie est loin d’être  comme les autres. Elle est sur le chemin de l’Immortalité, et on en a après sa vie.

Il s’agit donc du premier livre de cette saga/  série, et l’auteure pose de jalons très alléchants qui laissent présager pléthore de bonnes choses pour la suite.

J’ai eu très peur de l’aspect Young Adults de ce roman, à cause de l’âge de l’héroïne. Mes craintes étaient injustifiées, l’univers du roman est un peu plus adulte que ne le laissait croire le contexte de prime abord. L’auteur a mis beaucoup de soin dans la création du monde dans lequel évoluent ses personnages, et réécrit les mythes et autres contes de la nuit avec une touche personnelle bienvenue.

Le point fort de ce roman passe indubitablement par sa construction. Réincarnation, oui. Mais elle a un prix. Celui de l’oubli. Comment tenir compte des erreurs mais aussi des acquis du passé lorsqu’on a tout oublié ? Qu’en est-il de l’identité ? Qui sommes-nous finalement ? Est-ce que notre/ nos « nous » passé(s) prime(nt) sur notre « nous » actuel ?

Voilà ce à quoi doit faire face Charly si elle veut survivre. Elle évolue sous nos yeux, ne se souvient de rien, puis les briques de la mémoire ressurgissent, commencent peu à peu à s’empiler, et tout comme elle, on commence à comprendre.

Je peux reprocher certains aspects pas suffisamment développés à mes yeux (un roman trop court, la sensation de parfois trop survoler, –mais ce n’est finalement pas vraiment un reproche, j’aurais voulu en avoir / savoir plus…), une mise en page parfois aléatoire (la faute à l’éditeur dans ma version du livre), mais je n’ai pas vu le temps s’écouler lors de ces deux soirées de lecture, et me reste une empreinte apaisante dans la tête.

Je n’ai pas perdu mon temps…



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