jeudi 5 janvier 2017

Tout ce dont on rêvait, François Roux

1993, Justine a 25 ans et rêve d’une grande histoire d’amour. Une nuit d’ivresse, elle rencontre deux frères, Alex et Nicolas, et tombe éperdument amoureuse d’Alex. Mais vingt ans plus tard, elle est mariée à Nicolas. Ils ont deux enfants et vivent un bonheur tranquille, jusqu’au jour où Nicolas est licencié et tout se détraque.
Comment un couple peut-il résister à l’adversité du temps ? Au chômage? À l’âpreté et à la matérialité de la vie ? Sans concession et sans cliché, François Roux nous parle de nous, de notre époque, de nos contradictions.

La famille de Justine et Nicolas est une famille comme les autres. Ils pourraient être vos amis, vos voisins, vos collègues. Ce sont des Monsieur et Madame Tout-le-monde qui traversent leur époque comme ils le peuvent. Trois générations se côtoient dans le récit, effet miroir des dernières décennies. Il y a la première, celle du combat et de l'engagement, puis la deuxième, désabusée et qui porte en elle une colère sourde, et enfin la dernière, celle que l'on disait perdue mais qui finalement ne se débrouille pas si mal...

Et dans chaque génération, il y a des visages : Justine, Nicolas, Adèle... Tous avancent en essayant de comprendre l'autre, mais que c'est difficile parfois...

Justine, après une jeunesse chaotique, sans aucun doute marquée par la présence d'un père autoritaire et méprisant, trouve la stabilité auprès de Nicolas, le frère d'Alex sur lequel elle avait pourtant jeté son dévolu. Nicolas est une épaule solide sur laquelle s'appuyer, un roc dans la tempête... Jusqu'à ce que le chômage ne le frappe, lui comme tant d'autres. Commence alors une lente descente aux enfers pour le couple qui ne sait plus à quoi se raccrocher.

Au-delà des personnages forts, c'est un portrait -d'un réalisme acéré- de la société actuelle qui nous est livré, comme si François Roux avait sorti son scalpel pour la disséquer avant d'en faire un roman. Le chômage, les addictions, l'échec, le fascisme, le terrorisme, le réchauffement climatique, les peurs, les doutes... Rien n'est oublié et le récit en est d'autant plus fascinant. Le début m'avait pourtant laissée perplexe, mais j'ai, sans m'en rendre compte, rapidement été happée par cette histoire de vie que j'ai dévorée en une soirée. 

Je crois qu'on peut dire que j'ai aimé...


14 commentaires:

  1. Des sujets qui sont loin d'etre facile pour le coup

    RépondreSupprimer
  2. C3 n'est pas mon genre de lecture actuelle mais pourquoi pas ! Je note :)

    RépondreSupprimer
  3. Des thèmes essentiels y sont abordés. Rien que pour ça, déjà, je serais tentée de le lire...
    Bisous Céline et belle année à toi

    RépondreSupprimer
  4. Après la lecture de ta chronique, je suis bien tenter par la lecture de ce livre que je ne connaissais pas!

    RépondreSupprimer
  5. Comme Gloewen, après ta chronique je note précieusement ce livre ...

    RépondreSupprimer
  6. Réponses
    1. C'était mon premier roman de lui, et cela ne sera pas le dernier!

      Supprimer
  7. Un sujet réaliste et par conséquent plus dur sans doute. Je ne connaissais pas du tout cet auteur!

    RépondreSupprimer