Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou
par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce
décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans
une cabane isolée, une année durant. Après une longue succession d'échecs
personnels, c’est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.
Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar. Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Il est des livres qu’on achète
par erreur, ce fut le cas pour Sukkwan
Island. Je voulais en réalité acheter Shutter Island, dont je venais de voir l’adaptation cinématographique
quelques temps auparavant, et peut-être parce que je n’étais pas vraiment
convaincue de ma démarche (je lis toujours le livre avant de voir le film, et
pas l’inverse), je suis repartie avec un autre, qui n’a de point commun avec Shutter Island que le « island »
(on est tête en l’air ou on ne l’est pas !).
Le pire est que pendant 3 ans, j’ai
été convaincue d’avoir Shutter Island
(vous me suivez toujours ? parce qu’on s’y perdrait avec tous ces « island » !)
dans ma PAL, jusqu’à cette semaine où je me décide à l’en sortir, et oh
surprise, ce n’est pas lui ! D’accord il y a une île, mais c’est bien le
seul point commun. Tant pis, je me lance quand même !
Il y a deux parties pour ce
livre, consciencieusement annoncées par l’auteur, sorte de chronique d’un drame
annoncé par la structure même du roman.
J’ai adoré la première qui a fait
écho à mon besoin viscéral d’espace et d’isolement. Les descriptions de
paysages sont magnifiques, les bruits sont restitués à la perfection. Ce
pourrait être l’endroit qui peuple mes rêves quand j’ai envie de changer d’univers.
Jim et Roy m’ont séduite, fidèles
reflets d’abord du monde qu’ils ont fui, puis de celui qui les entoure. Le
premier avec ses fêlures, qui tente d’être ce qu’il n’est pas, le deuxième qui
se construit, comme il peut. Les deux à l’unisson malgré tout dans cette survie
qu’ils ont voulue.
Pour tout vous dire, cette première partie m’a donné
une furieuse envie d’aller moi-aussi pêcher le saumon pour préparer l’hiver.
Mais l’enfer arrive dans ce décor
virginal, et tout bascule. A trop vouloir se connaître, à trop se plonger dans leur introspection, Jim et Roy finissent par se perdre...
Je ne veux pas trop vous en dire, cela gâcherait le
livre, mais comme nous l’annonce le bandeau, il se passe quelque chose - et ce
quelque chose m’a vraiment surprise, je ne m’y attendais pas-, et la descente
aux enfers commence.
J’ai moins apprécié cette
deuxième partie, sans doute parce que l’écriture, très agressive mais toujours très juste, m’a bercée
dans les bras du mal-être, me coupant parfois la respiration. L’auteur est
doué, c’est indéniable... Tout cela me semblait noir, très noir, cette folie
malsaine, tellement malsaine même, que j’avais envie d’en venir à bout, vite,
très vite.
Le paradis était souillé.
Depuis le temps qu'il est dans la bibliothèque... J'ai honte de ne pas l'avoir encore sorti
RépondreSupprimer3 ans se sont quand même écoulés avant qu'il ne sorte de ma PAL!!! Pas de honte à avoir!
SupprimerJe l'avais lu, j'en garde un souvenir encore étrange avec cette atmosphère si particulière. Un livre qui marque.
RépondreSupprimer(J'ai répondu au tag, merci ^^)
C'est exactement ça...C'est un livre qui ne laisse pas indifférent...
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